Comment trouver un équilibre entre le plaisir de manger et l'alimentation saine ? Leslie Frazier, professeure de psychologie à la Florida International University, identifie quatre types d'attitudes envers l'alimentation.

La première chose que nous devons bien comprendre, dit-elle, est que l'alimentation est un phénomène qui implique l'esprit, le corps et l'environnement.

« La génétique, bien sûr, est profondément impliquée dans la vitesse à laquelle le métabolisme fonctionne, la quantité de graisse que le corps stocke, la quantité de nourriture que nous consommons et les types d'aliments que nous préférons. »

« Les cycles de la faim sont régulés de concert par l'intestin et le cerveau », rappelle-t-elle. Par exemple, l'hormone ghréline, appelée « l'hormone de la faim », est sécrétée dans l'intestin lorsque l'estomac est vide et envoie des signaux au cerveau. C'est ce signal que nous reconnaissons comme étant la faim. Lorsque nous mangeons, d'autres hormones sont libérées, et notre cerveau envoie un signal indiquant que notre faim est rassasiée.

« C'est ainsi que nos systèmes fonctionnent », dit-elle. « Mais à cause de notre éducation, de nos origines sociales et culturelles et même de la quantité de graisse stockée dans notre corps, ces cycles sont perturbés. »

La chercheure identifie quatre grands types de mangeurs :

  • Les mangeurs internes se servent lorsqu'ils sont heureux, célèbrent, sont stressés ou tristes. Ils ne sont pas complètement attentifs aux signaux du corps indiquant la faim. Ils mangent souvent quand leur esprit et leurs émotions leur disent de manger.

  • Les mangeurs externes sont ceux qui mangent en réponse à ce qu'ils voient dans leur environnement. Ils ont envie de manger ce qu'ils voient dans les publicités. Si leurs proches prennent une collation en soirée, ils en ont envie aussi.

  • Les mangeurs restrictifs se concentrent sur ce qu'ils mangent et en quelle quantité. Il peut s'agir de ceux qui suppriment des groupes d'aliments pour perdre du poids rapidement ou qui examinent les calories qu'ils consomment. Ce type de mangeur accorde plus d'importance à un faible apport calorique qu'à une bonne nutrition et cela peut être néfaste pour la santé. Il s'agit de manger en réponse à des critères auto-imposés plutôt qu'à des indices physiologiques.

  • Les mangeurs intuitifs sont ceux qui apprécient la nourriture, mais qui mangent principalement en fonction des signaux du corps. Ils mangent quand ils ont faim et ne mangent pas quand ils n'ont pas faim. Ils sont moins influencés par l'environnement ou les émotions. Ils mangent en synchronisation avec leur corps.

Différents types se retrouvent à différents degrés chez une même personne. « Ces catégories sont destinées à identifier les attitudes à l'égard de l'alimentation », précise la psychologue.

Les adultes en bonne santé devraient s'efforcer d'être des mangeurs plus intuitifs en prêtant attention aux signaux du corps pour décider de la quantité qu'ils mangent, estime-t-elle. « Les gens devraient essayer d'être attentifs à la fois à la façon dont leur corps se sent en termes de faim et de satiété, mais aussi à la façon dont ils se sentent émotionnellement ». (Maigrir : 6 façons faciles d'utiliser la pleine conscience)

Les habitudes de l'enfance ont un grand impact sur la façon dont les adultes voient la nourriture. Par exemple, certains ont grandi avec des parents qui disaient qu'ils ne pouvaient se lever de table tant que leur assiette n'était pas vidée. Ou encore, certains aliments représentaient des récompenses. Ces adultes peuvent avoir gardé l'impression qu'après avoir fait un bon travail, ils devraient aller manger pour célébrer.

Pour ceux qui mangent pour célébrer ou pour se faire plaisir lorsqu'ils sont stressés, la clé est de se récompenser avec autre chose que de la nourriture, souligne la psychologue. Découvrez ce qui peut vous aider à faire face au stress ou à célébrer. Quelques suggestions : faire de l'exercice, lire un bon livre, se détendre au spa, regarder un film, faire une promenade, rendre visite à un ami…

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Psychomédia avec source : Florida International University.
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