Les conducteurs qui consomment du cannabis sont plus à risque d’accident de la route, même 5 heures après la consommation, selon un essai clinique mené par des chercheurs de l’Université McGill et financé par l’Association canadienne des automobilistes (CAA).
L'étude, publiée en octobre dans le Canadian Medical Association Journal- Open (CMAJOpen), a été menée avec des consommateurs occasionnels âgés de 18 à 24 ans.
Un sondage de la CAA avait révélé qu’un nombre important de jeunes Canadiens (1 sur 5) croyaient être aussi bons ou même meilleurs conducteurs après avoir consommé.
Cette nouvelle étude montre que le cannabis affecte bel et bien les habiletés liées à la conduite, souligne Jeff Walker, gestionnaire stratégique à la CAA. « Le message est tout simple : si tu consommes, ne conduis pas. Prévois un autre moyen de rentrer, ou reste où tu es.
»
Isabelle Gélinas, chercheure à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de McGill et ses collègues ont évalué les habiletés liées à la conduite, à l’aide d’un simulateur, à divers intervalles de temps après la consommation (jusqu’à cinq heures). Les participants ont également subi les tests à jeun.
Même si aucun effet notable n’a été observé en l’absence complète de distraction, les habiletés diminuaient grandement dès que les conditions se rapprochaient davantage de la réalité par l’ajout d’éléments à analyser et l’insertion de distractions.
Une forte proportion des participants ont rapporté une diminution de leur sentiment de sécurité au volant lorsqu’ils étaient sous l’influence du cannabis, une impression toujours présente cinq heures après la consommation.
« Lorsqu’on se sent moins sûr à l’idée de prendre le volant, c’est qu’on ne devrait pas conduire
», commente Jeff Walker.
Pour plus d'informations sur le cannabis au volant, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Université McGill, CMAJOpen.
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