Le 1er février, la ministre de la Santé de Belgique, Maggie De Block, a lancé une vaste campagne intitulée « Somnifères et calmants, pensez d’abord aux autres solutions ».
L’objectif est de sensibiliser aux risques des benzodiazépines qui incluent les calmants (anxiolytiques tels que Xanax, Valium, Lexomil...) et les somnifères (tels que Zolpidem…) et de promouvoir des alternatives plus saines. (Liste des benzodiazépines commercialisées en France)
TEST : êtes-vous dépendant(e) aux anxiolytiques (Xanax, Lexomil…) et/ou aux somnifères ?
La Belgique, avec une personne de plus de 15 ans sur 8 qui consomme des somnifères ou des calmants, est la plus grande consommatrice en Europe.
« Les somnifères et les calmants n'offrent pas de solution durable, ils agissent uniquement sur les symptômes. De plus, ils comportent d'importants risques, comme des problèmes de dépendance et de concentration
», souligne la ministre.
Le communiqué du ministère précise :
«
Les somnifères et les calmants peuvent être utiles pour certaines personnes, mais conjugués à un traitement non médicamenteux, à une dose limitée et contrôlée et ce pendant une période limitée. Une alimentation saine, un bon rythme de sommeil, une activité physique régulière, un accompagnement spécifique, etc. sont également nécessaires pour pouvoir s’attaquer aux causes sous-jacentes.Malheureusement, de nombreux patients souffrant d'anxiété, de stress ou de troubles du sommeil utilisent ces médicaments comme seul traitement, et de surcroît à long terme. Cela comporte un risque important. Les benzodiazépines, les calmants et somnifères les plus couramment utilisés, entraînent une accoutumance pouvant aller jusqu’à la dépendance. Les gens peuvent déjà devenir dépendants après deux semaines. Ils peuvent également provoquer de nombreux effets secondaires, tels que des problèmes de mémoire et de concentration, de la confusion, un risque accru de chutes chez les personnes âgées, etc.. »
« Les patients doivent être prêts à investir suffisamment de temps et d'énergie dans une approche non médicamenteuse des troubles du sommeil, de stress ou d'anxiété et à demander des médicaments moins rapidement.
»
Rappelons qu'alors que la consultation psychologique (psychothérapie) peut faire partie des solutions, le gouvernement fédéral belge a donné son feu vert, en juillet 2017, pour le remboursement des soins psychologiques. Selon les estimations de la Fédération belge des psychologues, le budget de 22,5 millions d'euros prévu à cet effet devrait rendre possible le remboursement de 3 à 4 séances par an par patient. Le remboursement pourrait entrer en vigueur à la fin 2018.
Plus d'informations sur le site www.somniferesetcalmants.be
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Pour plus d'informations sur les somnifères et calmants ainsi que sur le traitement de l'insomnie, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Service public fédéral (Belgique), RTBF.
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