Les recommandations alimentaires actuelles ne permettraient pas de prévenir l'obésité.
Une étude danoise, publiée dans le New England Journal of Medicine et partiellement financée par l'Union européenne à hauteur de 15 millions d'euros, a comparé l'efficacité de 4 types de régimes alimentaires pour maintenir la perte de poids après un régime amaigrissant.
Thomas Meinert Larsen de l'Université de Copenhague et ses collègues ont mené cette étude (intitulée Diogènes) avec près de 800 familles. Les adultes en surpoids ont suivi un régime drastique limité à 800 calories par jour pendant 8 semaines et ont perdu en moyenne 11 kilos.
Ils étaient ensuite assignés au hasard à suivre l'un de 5 régimes différents faibles en matières grasses pendant 6 mois afin de tester leur efficacité pour éviter la reprise de poids. Les régimes étaient faibles ou élevés en protéines et à indice glycémique faible ou élevé. Les aliments à index glycémique élevé (les sucres, le pain blanc, le riz blanc) augmentent rapidement le taux de glucose dans le sang. L'un des régimes suivait les recommandations alimentaires actuelles.
Le régime qui permettait le meilleur maintien du poids était élevé en protéines maigres (viandes maigres, produits laitiers faibles gras et légumes secs) et comportait des aliments à indice glycémique faible. Ce régime était plus efficace pour le maintien du poids que les recommandations actuelles pour une alimentation équilibrée.
Dans ce régime, les participants pouvaient consommer certains fruits, comme les pommes, les poires, les oranges, les framboises et les fraises à volonté, mais devaient limiter leur consommation de bananes, raisins, kiwis, ananas et melons. Ils pouvaient consommer la plupart des légumes, à l'exception du maïs, ainsi que des aliments contenant des céréales de grains complets. Ils devaient cuire les pommes de terre le moins possible, et si possible les consommer froides, plutôt qu'en purée ou cuites.
L'étude conclut que les recommandations actuelles des autorités de santé pour une alimentation équilibrée sont insuffisantes pour prévenir l'obésité.
Psychomédia avec sources: Cordis, Université de Copenhague, Los Angeles Times
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