Le jeûne modifié aux protéines, également appelé jeûne protéiné, fait partie de l’arsenal thérapeutique de l’obésité disponible dans certaines cliniques médicales du Québec.
La Direction générale de santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux, s’interrogeant sur la pratique des médecins qui proposent un jeûne protéiné à leurs patients, a demandé à l'Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé (AETMIS) de fournir les données probantes sur cette pratique. L'AETMIS a rendu son rapport le 12 juillet 2010.
"Devant le manque d’efficacité à long terme de cette diète sur la perte de poids réelle et les dangers rapportés de cette dernière comparativement à une diète amaigrissante conventionnelle, et devant la nécessité d’un suivi médical, (...) le principe de précaution médicale s’impose, tandis que celui d’abstention d’utilisation de ce régime doit être considéré", considère l'Agence à l'issue d'une revue de littérature sur le sujet.
Ce type de diète a été reconnu responsable d’une cinquantaine de décès survenus dans le courant des années 1970, indique l'Agence, et fait encore aujourd’hui l’objet de débats au sein de la communauté scientifique.
"L’examen des données probantes issues d’études portant sur la réalisation du jeûne protéiné dans un cadre de cliniques médicales montre, entre autres, que
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- 1) l’observance de cette diète est difficile et que les taux d’abandons sont élevés;
2) à court terme, la perte de poids obtenue est rapide et importante, et qu’elle s’accompagne d’une modification des paramètres cliniques et biologiques témoignant de l’amélioration de certains risques associés;
3) son efficacité à long terme sur la perte de poids demeure actuellement plus incertaine, les résultats des deux méta-analyses évaluant cette dimension se contredisant."
Psychomédia avec sources:
AETMIS, Le Devoir
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