Selon une enquête de l'association belge de défense des consommateurs Test-Achats, un chirurgien sur 3 se dirait prêt, lors d'un premier rendez-vous, à réaliser une chirurgie de l'obésité même si la personne ne rencontre pas les normes recommandées médicalement.

Pour ce test, une femme de 30 ans avec un indice de masse corporel (IMC) de 36, sans problème de santé dû à sa surcharge pondérale s'est présentée dans 39 hôpitaux.

Une intervention comme le placement d'un anneau gastrique n'est recommandée qu'à partir d'un IMC de 40, ou à partir de 35 lorsque l'obésité s'accompagne de sérieux problèmes de santé (diabète).
L'assurance-maladie (INAMI) rembourse la chirurgie lorsque l'IMC dépasse 40 (ou 35 avec un diabète aggravé), à la condition que cette personne ait suivi un régime pendant un an et qu'elle soit suivie par une équipe multidisciplinaire. La facture de la chirurgie est autrement entièrement à la charge du patient.

Un tiers des chirurgiens ont accepté d'opérer la personne malgré un IMC de 36 et aucun problème de santé lié au surpoids", selon Test-Achats. Presque 33 % ont refusé, entre autres en raison des coûts et ont suggéré une autre solution. Le plus souvent, le placement d'un ballon gastrique (une intervention non chirurgicale) était proposé. (Alors que l'anneau gastrique est placé de façon permanente, le ballon est retiré de l'estomac après une courte période).

Test-Achats estime que trop peu d'études montrent les avantages à long terme de la chirurgie de l'obésité par rapport à un régime.

Psychomédia avec sources:
RTBF
Test-Achats