Des changements alimentaires et une perte de poids pourraient aider à réduire les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, selon une étude américaine publiée dans la revue Menopause.
Candyce Kroenke et Bette Caan du Kaiser Permanente en Californie ont analysé les données concernant environ 17 500 femmes qui participaient, pendant un an, à un programme d'intervention alimentaire visant à réduire la consommation de gras et augmenter celle de grains entiers, de fruits et de légumes.
Bien que la perte de poids n'était pas un objectif du programme, plusieurs participantes en ont perdu.
Celles qui avaient perdu 10% de leur poids initial avaient 56% plus de chance de voir leurs bouffées de chaleur disparaître que celles n'ayant pas perdu de poids et celles ayant perdu au moins 4,5 kilos avaient 23% plus de chance. Dans l'ensemble, celles qui participaient au programme avaient 14% plus de chance de voir ces symptômes disparaître comparativement à un groupe contrôle.
Les mécanismes physiologiques des bouffées de chaleur, qui sont liées à la baisse de l'hormone estrogène, ne sont pas bien compris. Elles résultent d'interactions complexes qui impliquent les niveaux d'hormones et les mécanismes de l'hypothalamus (région du cerveau régulant la température corporelle), de neurotransmetteurs du cerveaux, des vaisseaux sanguins et des glandes sudoripares.
Les graisses corporelles assurent une isolation qui peut empêcher la perte de la chaleur corporelle et les bouffées de chaleur seraient un moyen de dissiper cette chaleur, estiment les chercheuses. Mais il est aussi possible qu'une meilleure alimentation en soi contribue à améliorer ces symptômes. Des études ont notamment montré que des apports élevés en fibres et faibles en gras pouvaient avoir cet effet.
Une étude publiée en 2010 avait également montré qu'une perte de poids pouvait réduire les bouffées de chaleur.
Pour perdre du poids efficacement alors que le métabolisme a tendance à être ralenti comme c'est le cas à la ménopause, il serait encore plus important de limiter les glucides à indice glycémique élevé que les gras, selon une étude récente. En raison du métabolisme qui ralentit avec l'âge les besoins en calories sont réduits à la ménopause.
Psychomédia avec sources: Kaiser Permanente, Medpage Today. Tous droits réservés.