Les mécanismes physiologiques qui lient les bouffées de chaleur de la ménopause à la baisse des niveaux des hormones sexuelles demeurent en grande partie incompris. Comme les bouffées de chaleur impliquent le système vasculaire, étant le résultat d'une dilatation des vaisseaux sanguins (vasodilatation) à la surface de la peau, des chercheuses ont vérifié si elles sont liées à des indicateurs de risque cardiovasculaire.

Leurs travaux ont été présentés au congrès annuel de l'Endocrine Society. Environ 85% des femmes connaissent ce symptôme, selon certaines estimations.

Emily Szmuilowicz du Northwestern Memorial Hospital de Chicago et ses collègues ont analysé des données concernant 60,000 femmes (de la cohorte de la fameuse Women's Health Initiative study) âgées en moyenne de 64 ans.

Elles ont publié l'an passé une étude qui montrait que les femmes qui avaient des bouffées de chaleur pendant la période de la ménopause n'avaient pas plus de risque cardiaque que celles qui n'avaient pas de bouffées de chaleur. Mais celles dont les bouffées de chaleur sont apparues plusieurs années après la survenue de la ménopause avaient un risque plus élevé d'infarctus et de décès.

La présente étude est un suivi de la précédente visant à analyser le lien entre les bouffées de chaleur et des marqueurs biologiques de santé cardiovasculaire chez ces 60 000 femmes.

Comparativement aux femmes n'ayant pas de bouffées de chaleur, celles qui en avaient à la survenue de la ménopause n'étaient pas plus susceptibles de présenter certains marqueurs associés à un risque cardiaque accru tel qu'une hypertension ou une différence de la quantité de globules blancs qui peut être un signe d'inflammation. Elles avaient même de meilleurs résultats concernant un marqueur de la fonction des vaisseaux sanguins (ce marqueur n'est toutefois pas identifié dans le communiqué).

Mais celles dont les bouffées de chaleur sont apparues en moyenne 14 ans après la ménopause et celles chez qui elles ont persisté plusieurs années avaient une plus grande pression artérielle et plus de globules blancs. Ces dernières avaient aussi des niveaux de glucose sanguin (glycémie) et d'insuline plus élevés, ce qui peut indiquer un risque de diabète.

Les chercheuses suggèrent aux femmes les plus à risque de diminuer ce dernier par une bonne alimentation et un mode de vie sain.

Psychomédia avec source: womenshealth.gov.
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