Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes persistent très souvent plusieurs années après la ménopause, selon une étude publiée dans BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology alors qu'il est plutôt généralement assumé que ces symptômes durent entre 2 à 5 ans.
Myra Hunter de l'Université King’s College London et ses collègues ont analysé des données concernant 10,418 femmes, âgées de 54 à 65 ans, ayant passé la ménopause (ayant eu leur dernière règle depuis au moins un an ou prenant un traitement d'hormones de substitution).
89,6% des femmes avaient déjà subi des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes à un certain moment. Elles étaient plus nombreuses à avoir subi des bouffées de chaleur (86%) que des sueurs nocturnes (78%).
Près de la moitié (54%) en subissaient toujours au moment de l'étude. Cette prévalence ne variait pas avec l'âge. La fréquence était en moyenne de 33,5 par semaine et ne variait pas également avec l'âge.
Les femmes qui avaient subi une hystérectomie, avaient été fumeuses ou consommaient plus d'alcool étaient plus susceptibles d'avoir déjà eu des bouffées de chaleur.
Par ailleurs, l'anxiété, une hystérectomie, une humeur dépressive, le nombre d'années depuis la dernière menstruation et une moins grande éducation augmentaient la susceptibilité de subir ces symptômes au moment de l'étude.
Les femmes qui prenaient des hormones de substitution (12%) étaient moins susceptibles de vivre ces symptômes au moment de l'étude, alors que celles qui avaient déjà pris puis arrêté de prendre des hormones étaient plus susceptibles de vivre ces symptômes indépendamment de leur âge.
"Notre étude a porté sur un grand nombre de femmes ménopausées plus âgées et nous avons été surpris de constater que les symptômes ménopausiques persistaient chez plus de la moitié des femmes
", commente la chercheuse. L'âge ne semble pas affecter la prévalence ou la fréquence des symptômes, résume-t-elle, les femmes ayant encore des bouffées de chaleur, conclut-elle, dix ans après leur dernière menstruation.
Psychomédia avec source: Royal College of Obstetricians and Gynaecologists.
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