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Intrinsa, un patch de testostérone pour traiter les troubles de la sexualité des femmes, vivant une ménopause chirurgicale précoce, a reçu l'autorisation de mise sur le marché européen le 27 juillet dernier. Il devrait être commercialisé d'ici à janvier prochain en France.
L'autorité européenne du médicament, l'Emea, a jugé satisfaisant le rapport bénéfice/risque du produit tandis que la Food and Drug Administration aux États-Unis attend de nouvelles données sur la sécurité du médicament avant de donner son feu vert.
Il s'agit du premier traitement destiné à traiter les troubles du désir sexuel chez les femmes ayant subi une ablation des ovaires et de l'utérus ou de l'utérus seul.
Après une ablation des ovaires, il y a non seulement un arrêt des sécrétions d'oestrogènes, les hormones féminines, mais il y a aussi une diminution par deux des concentrations sanguines de testostérone, l'hormone mâle (également l'hormone du désir chez la femme), car les ovaires fabriquent aussi de la testostérone. Cette ablation a pour conséquence un émoussement, voire une absence totale de libido ainsi que des douleurs pendant les rapports.
Avec ce patch délivrant de la testostérone à des doses physiologiques, les troubles diminuent dès la quatrième semaine, avec un résultat maximum au troisième mois selon les résultats d'études menées sur 1100 patientes.
Les effets secondaires seraient rares (acné, pilosité, voix rauque), du moins après six mois, et réversibles à l'arrêt du traitement. "Reste qu'il faut être très prudent et ne pas prescrire ce patch aux femmes ayant notamment des facteurs de risque de cancer du sein" selon Pr Pierre Costa, président de l'Association inter-hospitalo universitaire de sexologie.
PsychoMédia avec source:
Le Figaro