Le ministre français de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé jeudi le 8 septembre, un plan d’actions contre les ruptures de stock de médicaments au lendemain, d'une réunion avec le secteur (industriels, grossistes-répartiteurs, Ordre des Pharmaciens, syndicats de pharmaciens, autorités sanitaires).

Le plan prévoit:
  • l'établissement d'une liste de classes thérapeutiques d'intérêt majeur et à risque de rupture;
  • la mise en place d’un suivi national de leur approvisionnement;
  • l'instauration par les laboratoires d'un plan de gestion des pénuries;
  • l'établissement d'un circuit d’information rapide pour signaler les ruptures de stock ou les difficultés d’approvisionnement;
  • l'anticipation des arrêts de commercialisation afin de pouvoir mettre en place de mesures alternatives.

  • Le 2 août, le ministre avait dénoncé « les exportations parallèles » et les « quotas des laboratoires ». Il se disait prêt à légiférer si laboratoires et grossistes ne respectent pas leurs obligations de servir le marché national. La plupart des médicaments sont vendus aux pharmacies par l'intermédiaire de grossistes répartiteurs. Ces derniers profitent, tout à fait légalement, des différences de prix entre les pays pour revendre plus cher à l'étranger des médicaments destinés au marché national. De leur côté, pour éviter ce commerce, les industriels imposent en toute légalité des quotas sur près de 600 médicaments.

Les États-Unis connaissent également des pénuries de médicaments de plus en plus importantes. Il a notamment été relevé que des laboratoires cessent de produire certains médicaments génériques utiles mais peu rentables. Deux projets de loi sont à l'étude au Congrès pour mieux contrôler le secteur.

Le Quotidien du médecin, Médisite
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