Les médicaments contre l'excès de cholestérol de la famille des statines
(1) sont associés à plusieurs effets secondaires indésirables selon une étude publiée dans le
British Medical Journal (BMJ).
Ils sont associés aux douleurs et à la faiblesse musculaires ainsi qu'à l'augmentation des risques de myopathie, d'insuffisance rénale, de cataractes et de dysfonction du foie.
Ils sont toutefois efficaces (modestement) pour prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (environ 3 cas évités sur 1 000 avec la prise d'un médicament de cette famille pendant 5 ans).
Julia Hippisley-Cox de l'Université de Nottingham et ses collègues ont analysé les données concernant plus de 2 millions de personnes, âgées de 30 à 84 ans, suivies en médecine générale au Royaume-Uni, dont 225 922 (10,7 %) étaient traitées avec des statines : 70,7 % prenaient la simvastatine (Zocor), 22,3 % l’atorvastatine (Tahor, Lipitor), 3,6 % la pravastatine (Elisor), 1,9 % la rosuvastatine (Crestor) et 1,4 % la fluvastatine (Lescol).
La prise de statines durant 5 ans augmentait le risque de faiblesse musculaire chez les hommes de 110 cas sur 10 000 et chez les femmes de 39 cas.
Le risque de myopathie modérée à sévère associé à la plupart des statines était triplé chez les hommes (191 cas supplémentaires) et multiplié par 4 à 6 chez les femmes (307 cas supplémentaires).
Le risque d'insuffisance rénale était multiplié par 1,5 à 2 (23 à 39 cas supplémentaires) et dépendait de la dose.
Le risque de cataracte était augmenté d'environ 30 % (307 cas).
Le risque de dysfonction hépatique était augmenté de 20 à 50 % (70 cas) et dépendait de la dose.
Les effets indésirables étaient similaires pour les différents types de statines à l'exception des dysfonctions du foie dont le risque était plus élevé avec la fluvastatine.
Les auteurs préconisent une utilisation de doses plus faibles chez les personnes à risque de complication.
Psychomédia avec sources : The Guardian, British Medical Journal, Le Point