Le Centre régional de pharmacovigilance de Toulouse a demandé à 200 femmes enceintes de remplir anonymement un questionnaire sur l'automédication auquel 166 ont accepté de répondre.
24 (15 %) ont déclaré avoir pris un médicament en automédication dans la semaine précédant l'enquête. Ces médicaments étaient des antalgiques (paracétamol ou acétaminophène), de l'homéopathie, des antiacides, des laxatifs, des antibiotiques, des antimycosiques, des antispasmodiques.
44 (27 %) ont déclaré utiliser habituellement de l'homéopathie, 17 (10 %) de la phytothérapie, 44 (27 %) des vitamines et 6 (4 %) suppléments diététiques.
40 % à 46 % d'entre elles, selon les médicaments, ne connaissaient les risques pour leur enfant associés à l'ibuprofène, l'aspirine ou le bromazépam en fin de grossesse.
Cette étude confirme une étude française précédente qui a montré que 20 % seulement de 250 femmes enceintes interrogées disaient avoir été sensibilisées aux risques des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pendant la grossesse. Et 2/3 ne savaient pas que l'ibuprofène en est un.
Par ailleurs, mentionnons également qu'en ce qui concerne les compléments alimentaires et les produits de phytothérapie, plusieurs peuvent aussi présenter certains risques. Par exemples, des études canadiennes récentes ont montré que l'huile de lin causait un risque élevé de naissance prématurée et qu'un surplus de vitamines C et E pouvait nuire au fœtus.
(1) Anxiolytique de la famille des benzodiazépines. Utilisé pour traiter l'anxiété, l'angoisse.
PsychoMédia avec source: Revue Prescrire.
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