La révélation par "Le Parisien" de la grossesse d'une femme de 59 ans, enceinte de triplés après un don d'ovocytes à l'étranger (au Vietnam), relance le débat sur les grossesses tardives. Cette Française d’origine asiatique doit accoucher dans les jours à venir.
Alors que le don d'ovocyte est interdit en France à un âge aussi avancé, de plus en plus de femmes contourneraient la loi en ayant recours aux dons d'ovocytes à l'étranger.
Les grossesses très tardives, au-delà de l’âge de la ménopause, sont ainsi de plus en plus fréquentes en France et la médecine est confronté aux défis médicaux de ces accouchements plus risqués (notamment au niveau cardiaque).
Le don d'ovocytes est encadré en France par la loi de bioéthique de 1994 revue en 2004, qui impose un don volontaire, anonyme et gratuit. La receveuse doit souffrir d'une infertilité pathologique ou il doit exister un risque de transmission d'une maladie grave à l'enfant. Le couple doit être en âge de procréer, soit jusqu’à 48 ans environ. Mais la majorité des centres français autorisés fixent la limite d'âge de la receveuse à 42 ans, voire 40 ans, du fait du trop faible nombre de donneuses. La Sécurité sociale ne rembourse plus l'assistance médicale à la procréation (AMP) après 43 ans.
Certains experts dénoncent "l'irresponsabilité" des médecins, qui, moyennant finances, ont pratiqué cette implantation de trois embryons (un nombre trop élevé) obtenus par don d'ovocytes.
D'autres dénoncent "l'irresponsabilité" de cette femme qui après avoir obtenu un don d'ovocytes ailleurs qu'en France en payant le prix fort, se faire suivre à l'hôpital Cochin à Paris où la prise en charge de cette grossesse onéreuse est effectuée par l'Assurance-maladie.
Le record français est détenu par une femme de 62 ans qui a eu un fils en 2001.
PsychoMédia avec sources:
Europe 1
Le Figaro
Le Parisien