Le Monde a interrogé Pierre Pollak, chef de service de neurologie des hôpitaux universitaires de Genève et président du comité scientifique de l'association France Parkinson, qui participait à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson le 11 avril, à une journée bilan sur le Plan national d'actions Parkinson 2011-2014, adopté en mars 2012.
Ce plan, doté d'une enveloppe de 3,1 millions d'euros pour l'année 2012, vient de paraître dans la circulaire budgétaire du ministère de la santé. Il est doté d'une enveloppe de 3,1 millions d'euros pour l'année 2012 et va être mis en place ce printemps. "C'est peu mais cela donne un espoir
", dit le Dr Pollak.
Sept centres interrégionaux de coordination vont être créés avec une enveloppe de 100 000 euros chacun. Leur mission est de construire localement des liens entre tous les personnels de santé. Au niveau des régions, 24 centres vont être mis en place dans les hôpitaux. Un volet formation de tous les professionnels de santé doit être institué pour leur apprendre à mieux évaluer la maladie.
Mais reste beaucoup à faire, dit-il. La seconde phase de ce plan devra s'atteler au manque de maisons de santé pour l'accueil des malades. Les malades trop atteints vont actuellement en maison de retraite ou dans des établissements spécialisés dans le traitement de l'Alzheimer, où l'on ne sait pas comment les soigner.
Mathilde Laederich, directrice générale France Parkinson, indiquait en mars que "les moyens affectés ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées". Elle déplorait notamment que la structuration de l'offre de soins se limite à l'offre hospitalière et n'inclut pas le secteur libéral de proximité.
Un plan bis est espéré pour les prochaines années avec de nouveaux moyens financiers. Pour 2013, on ne sait pas encore combien sera alloué au niveau national.
La maladie de Parkinson touche environ 150.000 personnes en France. Elle touche 1,5% des plus de 60 ans.
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