Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Animal Science and Biotechnology, ont testé sur des souris deux vaccins qui amenaient une perte de poids malgré une alimentation riche en calories.
Ces vaccins, développés par Keith Haffer de la société BraaschBiotech et ses collègues, entraînent la production par le système immunitaire d'un anticorps ciblant l'hormone somatostatine et l'empêchant d'agir.
Cette hormone, qui remplit plusieurs fonctions, ralentit notamment le métabolisme en inhibant la production de l'hormone de croissance et du facteur de croissance analogue à l'insuline de type 1 (IGF-1, pour insulin-like growth factor) qui stimulent le métabolisme. Empêcher la somatostatine d'agir a donc pour conséquence une accélération du métabolisme favorisant la perte de poids.
Des souris recevant le vaccin perdaient rapidement du poids au début de l'expérience malgré une alimentation très riche en calories. Mais elles reprenaient rapidement ce poids par la suite. Le vaccin est donc loin d'être au point pour être testé chez l'humain. Des problèmes techniques demeurent aussi à résoudre : par exemple, il faudrait un litre de vaccin pour correspondre aux doses reçues par les souris, indique le site d'information NHS Choice du ministère de la santé britannique.
Un effet secondaire potentiel lié à l'action de l'hormone de croissance serait le développement du diabète. La somatostatine a aussi d'autres effets inhibiteurs dans l'organisme, notamment sur les hormones thyroïdiennes et des hormones intestinales et du pancréas. Réduire son niveau aurait des effets étendus à analyser.
Néanmoins ces travaux permettent un avancement des connaissances sur les mécanismes du métabolisme et leurs liens avec le contrôle du poids.
Les recherches récentes remettent de plus en plus en question le paradigme selon lequel, pour le contrôle du poids, seul compterait l'équilibre des calories absorbées et dépensées. Elles montrent notamment que la source des calories influence le métabolisme. Une étude publiée il y a quelques semaines montrait qu'une alimentation moins riche en glucides stimulerait mieux le métabolisme. Mais, une alimentation trop faible en glucide semblant aussi présenter des effets néfastes, les chercheurs suggéraient qu'un choix optimal serait une alimentation dont les glucides sont à faible indice glycémique.
Psychomédia avec source: NHS Choice. Tous droits réservés.