Longtemps après qu'un régime excessivement faible en calories ait permis de perdre rapidement beaucoup de poids, les hormones de l'appétit sont à des niveaux qui indiquent que la faim est plus grande qu'avant de suivre le régime, montre une étude australienne publiée dans le New England Journal of Medicine.
Joseph Proietto de l'Université de Melbourne et ses collègues ont mené cette étude avec 50 personnes obèses qui ont suivi un régime ne comportant que 550 calories par jour pendant 8 semaines.
Avant le régime, deux semaines après et un an plus tard, les niveaux de 9 hormones qui affectent l'appétit et le métabolisme étaient mesurés ainsi que la faim à différents moments de la journée. Parmi les participants 39 ont réussi à perdre 10% de leur poids initial (en moyenne 13,5 kilos). Un an après ils avaient repris en moyenne 5,5 kilos.
Alors qu'ils luttaient pour maintenir leur poids, les niveaux des hormones après les repas incitaient à manger davantage. Les participants disaient avoir aussi faim que lorsqu'ils suivaient le régime et plus qu'avant celui-ci.
Les chercheurs souhaitent que les nouvelles données recueillies contribuent au développement de nouveaux médicaments qui restaureraient les niveaux hormonaux normaux après un régime.
Ils devraient aussi et surtout souhaiter que ces résultats encouragent les gens à perdre du poids très graduellement avec une alimentation équilibrée... et cesser de faire potentiellement du tort à des participants en leur faisant suivre des régimes extrêmes.
Psychomédia avec source: Los Angeles Times.
Tous droits réservés.