Parmi les conséquences néfastes des régimes, elle relève, dans une revue de la littérature scientifique, les conséquences psychologiques et comportementales des régimes.
Les régimes amaigrissants affectent surtout le comportement alimentaire. Le concept de restriction cognitive, défini comme « une tentative, réussie ou non, de réduire sa ration alimentaire pour atteindre un poids inférieur à son poids spontané et s’y maintenir », a été particulièrement développé dans la littérature depuis 1975.
La seule intention de manger moins pour maigrir crée l’état de restriction cognitive qui « se traduit par une hypophagie chronique, éventuellement entrecoupée d'accès d'hyperphagie plus ou moins réguliers et conséquents lorsque la désinhibition fait échec à la volonté de contrôle ».
C’est ainsi que la restriction cognitive peut conduire à manger plus et plus “mal” que si l’on n’avait pas cherché à manger “bien” et moins.
Elle est un facteur de risque de déclenchement ou d’aggravation des troubles du comportement alimentaire.
En privilégiant les informations cognitives, extérieures à la personne, au détriment de la reconnaissance de l'état interne, la restriction cognitive tend à court-circuiter les signaux physiologiques de faim et de satiété.
Par ailleurs, l'incapacité à suivre le régime amaigrissant idéal pour obtenir la silhouette idéale constitue une mise en échec répétée. Ce sentiment d’échec porte atteinte à l'estime de soi et la confiance en soi, et il risque de déclencher ou d’aggraver les troubles du comportement alimentaire et le surpoids, lesquels aggravent encore la mésestime de soi, etc. (Graphique ci-contre, modèle de Le Barzic, 2004).
Sont également évoquées dans le rapport, les conséquences néfastes possibles d'une prescription médicale de perte de poids notamment chez les enfants et les adolescents ainsi que les conséquences négatives possibles de certaines attitudes parentales.
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Psychomédia avec source: Anses
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