Bien que plusieurs recherches aient montré un lien entre TDAH et les colorants alimentaires artificiels et certains agents de conservation, les éliminer est encore considéré comme une alternative plutôt qu'une norme de traitement pour le TDAH écrit le professeur Andrew Kemp de l'Université de Sydney.
Pourtant, ajoute-t-il, la thérapie comportementale, dont l'efficacité n'est pas prouvée scientifiquement, est encore considérée comme nécessaire pour un traitement adéquat.
Des résultats publiés en 2007 ont montré que les enfants sans TDAH devenaient hyperactifs après avoir pris un mélange de colorants alimentaires et un agent de conservation (le benzoate de sodium), ce qui a des implications évidentes, dit l'auteur, pour les enfants qui ont le TDAH.
À la lumière de ces résultats, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority - EFSA) a revu les résultats de 22 recherches sur le sujet publiées entre 1975 et 1994 et deux méta-analyses. 16 de ces recherches rapportaient des effets chez au moins certains des enfants.
Mais la EFSA a souligné que l'hyperactivité est causée par un large éventail de causes sociales et biologiques et que de se concentrer exclusivement sur les additifs alimentaires pouvait détourner d'un traitement adéquat. Mais, argumente Kemp, ne pas tenir compte de résultats qui s'accumulent sur les facteurs alimentaires peut aussi priver d'un traitement adéquat.
De plus en plus d'enfants prennent des médicaments pour l'hyperactivité. Éviter les colorants et certains agents de conservation est une intervention relativement sans danger. Une période d'essai d'élimination de ces substances, adéquatement supervisée et évaluée, devrait donc faire partie du traitement standard, conclut-il.
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : British Medical Journal.
Tous droits réservés.