une bouffée d'oxygéne!
Même chose
Je te lis ainsi que les réponses que tu as reçu et je vois que nous avons presque tous un point commun : chomage. Incroyable je ne me reconnais plus depuis près de 3 mois. Je suis à la base une personne timide qui a tendance à manquer de confiance mais là c'est la déprime totale.
Amorphe, endormie, je me lève du lit pour m'étendre sur le divan en me disant que je vais seulement me reposer un peu et entreprendre ma journée ensuite pour finalement ne rien entreprendre. Je sors que lorsque j'y suis vraiment obligée.
Je suis vraiment une toute autre personne que quand j'étais à l'emploi et à la fin de mon contrat de travail, j'étais vraiment confiante de me retrouver facilement du travail. Les deux premières semaines j'étais très motivée: envoi de cv, appel, démarches jusqu'à ne plus oser répondre aux offres d'emploi tellement maintenant je doute de moi. Ironie du sort, j'ai reçu un appel au sujet de la toute première offre à laquelle j'avais répondu il y a + de 2 mois. Je débute la semaine prochaine et là je suis au bord de la crise de panique (j'ai déjà vécu ca il y a quelques années).
Peur, paresse ou dépression ? Faut que je me reprenne en main sinon .....
L'écriture !
Hé oui, j'ai déjà vécu cela il y a quelques années. C'est bien normal d'avoir des remises en question après un changement important dans notre vie comme la perte d'un emploi ou autre événement important. Dans mon cas c'était plusieurs événements importants...
Je faisais de l'asthénie. C'est une perte d'énergie dûe à un problème émotionnel ou psychologique. Plus tard j'ai fait des paniques, maintenant ça va mieux.
Les émotions nous prennent beaucoup d'énergie. C'est un peu comme à l'adolescence,et aussi à la ménopause, en période de remise en question, on est fatigué.
La première chose que je remarque de vos lettres est que vous avez le goût d'écrire, et que vous écrivez très bien. Bravo ! Remarquez que vous avez au moins ce désir, et laissez-vous aller là-dedans. C'est votre point de départ pour retrouver votre motivation à vivre. C'est un très bon outil, un outil qui m'a beaucoup aidée. Quand vous écrivez, faites un peu comme un journal, mais pas un journal plate où on écrit simplement des faits, mais plutôt une libre expression de vos émotions. On peut même y ajouter des dessins si on veut ! On peut raturer, barbouiller, même !
Trouvez une façon de vous écrire à vous-même en toute confidentialité. Le temps qu'on s'écrit, on concentre notre énergie et nos idées ont moins le temps de s'éparpiller partout. Ça nous aide à nous démêler, et si on a le goût de se plaindre, personne ne nous trouve ennuyante. J'ai plus de 45 ans, j'ai déjà eu une thérapie, ça m'a aidée à m'en sortir plus rapidement, mais je crois que 90% du travail se fait en s'aidant soi-même. En s'écrivant, on peut se guider par l'expression de nos sentiments; rien qu'en cherchant à préciser un mot pour exprimer un sentiment, on fait un bien bon bout de chemin ! Puis, on peut observer des toutes petites choses qui nous apportent de bons petits moments: caresser un chat, voir un bon film, manger quelque chose de bon, prendre un bon bain, voir une belle image, une belle fleur, rencontrer un sourire, etc.
Quand on s'écrit, c'est bon de noter si on a eu de bons petits moments. Inscrire aussi une phrase avec les mots: JE me sens...J'AI LE GOUT DE... J'ai aimé ... J'aurais aimé... Ça me fait penser... J'apprécie...(la patience de mon ami)
Puis, un moment donné on se relit et on se voit avancer soi-même et on se félicite !
Il ne faut pas viser trop haut trop vite, sinon c'est décourageant, on pense qu'on n'avance pas et on ne voit pas la fin. Allez-y 'à petit pas de bébé!'
Physiquement, ce qui peut nous aider est de prendre des marches, de l'oxygène et un peu d'exercice. (un bon jour, essayez l'air du matin, dehors, pour bénéficier de sa pleine oxygène!) Commencer lentement, à notre rythme.
Si on s'aperçoit qu'on a réussi à se lever 1/2 heure plus tôt que d'habitude, souligner notre réussite à soi-même. C'est certain que ceux de notre entourage qui vivent à toute vitesse dans ce monde de fou ne peuvent pas vous comprendre et ce n'est pas leur faute. Ils sont connectés autrement!
Puis, on peut prendre des suppléments naturels comme des capsules d'ail et aussi de la luzerne. Vous pouvez avoir facilement des renseignements par internet, dans les sites de santé et faire vos recherches. Le Millepertuis (St-John's Wort) est une plante qui aide également à la déprime, mais à prendre avec modération et consulter le médecin si on prend déjà des antidépresseurs... C'est certainement mieux que l'alcool, qui détruit nos vitamines à long terme. Surveillez de prendre des aliments contenant de la vitamine du complexe B, comme le foie, les poivrons verts, etc. ou encore un supplément de ces vitamines. C'est beaucoup de recherche, mais ça vaut la peine. Ça me fait plaisir de pouvoir vous partager mes trucs, aujourd'hui, au moins mes recherches peuvent servir à d'autres!
Alors bonne fin de soirée et un beau bonjour du Québec ! ;o)
c'est dingue!
paresse, déprime ou dépression????"
je ne vais pas te donner de solution vu que je suis dans le même cas que toi. Cela fait 4 mois que je suis au chômage. Avant que ma dernière mission ne se termine, j'étais très (voire trop) confiante persuadée que je retrouverais facilement un emploi.
Que dalle, me voila depuis totalement oisive et complètement honteuse car tous me croient une fille dynamique, capable etc.
Plus j'y pense, plus je me crois effectivement paresseuse. Je ne fais aucun effort et absolument rien ne m'intéresse. On me dit "mais si rappelle-toi, avant tu aimais ceci, faire cela !". Je suis persuadée que non en fait. Je ne vois pas quoi faire car il me semble que c'est parfaitement "existentiel". Ca fait longtemps que je traîne ça !
Je prends un anti-dépresseur depuis 3 mois environ, il me semble que ça ne fait aucun effet, je traîne, je vais à l'ANPE histoire de dire que j'ai fait "quelque chose"... Oui, je me crois particulièrement paresseuse mais je ne l'assume pas du tout et culpabilise de tout ce que je suis, de tout ce que j'ai fait ou pas fait. Je me lève tard, ne fais strictement rien de mes journées (et le temps passe très vite). Parfois, je cherche comment je pourrais disparaître, tout doucement, sans laisse de trace. Rien ne m'enthousiasme.
Punaise, ça fait suer ! J'ai ... 33 ans et autour de moi, les gens achètent maison, parlent enfants... Mon Dieu, j'en suis loin. Il me semble que j'ai 10 ans d'âge mental, je suis très en retard sur tout, immature, inculte, irresponsable et j'en passe et des meilleures !!
Eh oui, c'est pas le tout de le dire, même le sachant, je n'arrive pas à changer non plus ! re-culpabilisation !
Bref, oui, quoi penser ?!
Qui s'est sorti d'un état aussi larvaire ?