Alors que les femmes qui se présentent comme modestes et coopératives, bien qu'appréciées, seraient perçues comme moins compétentes.
Julie E. Phelan, Corinne A. Moss-Racusin, et Laurie A. Rudman de l'University Rutgers ont enregistré les entrevues de candidats à un emploi de gestionnaire d'un laboratoire informatique. Tous les candidats se présentaient comme compétents mais aussi comme, soit confiants et ambitieux, soit modestes et coopératifs.
Des participants analysaient les vidéos pour évaluer la compétence, les habiletés sociales et l'employabilité des candidats.
Les résultats montrent des critères d'embauche discriminatoires envers les femmes compétentes ambitieuses.
En jugeant l'employabilité de ces dernières, la perception d'un manque d'habiletés sociales était à la base d'une décision d'emploi et leur compétence était relativement négligée. Pour les hommes ambitieux toutefois, la compétence perçue et les habiletés interpersonnelles avaient le même poids dans la décision d'embauche.
Les femmes étaient doublement désavantagées. Si elles adhéraient aux attendes qui correspondent au stéréotype en se présentant comme modestes, elles étaient moins susceptibles d'être engagées car les évaluateurs mettaient l'accent sur leur compétence relativement faible et négligeaient leurs habiletés sociales plus grandes.
Les femmes qui cherchent un emploi en gestion font face à une double exigence contradictoire, résument les auteures. Afin d'être vues comme suffisamment qualifiées, elles doivent se présenter comme confiantes et ambitieuses. Mais si elles font cela, elles se conduisent d'une façon qui ne correspond pas au stéréotype féminin, ce qui entraîne une discrimination dans la décision d'emploi.
Dans les situations de performance où la confiance et l'ambition sont requises, les hommes ont un clair avantage, concluent les auteures.
Psychomédia avec source: Blackwell Publishing.
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