Les gens qui sur-utilisent le crédit ont des croyances sur les biens matériels qui diffèrent de celles des gens qui dépensent selon leurs moyens, selon une étude publiée dans le Journal of Public Policy and Marketing.
Ils ont davantage tendance à penser que les biens les rendront plus heureux et transformeront leurs vies, selon Marsha Richins du Trulaske College of Business.
"Cela devient un problème quand les gens s'attendent à des degrés déraisonnables de changement dans leur vie", dit-elle. "Certaines personnes ont tendance à attribuer des propriétés presque magiques aux biens. Ces croyances sont erronées en grande partie, mais peuvent être une motivation puissante à dépenser."
La chercheuse a identifié quatre types de changements auxquels s'attendent les gens matérialistes lorsqu'ils font des achats (des attentes souvent non remplies selon des recherches antérieures):
- La transformation de soi: La croyance que l'achat va changer qui vous êtes et comment les gens vous perçoivent.
Cette croyance est plus présente chez les jeunes et les personnes dans de nouveaux rôles. Par exemple, une femme interviewée pour l'étude souhaitait une chirurgie dentaire cosmétique parce qu'elle pensait que cela permettrait d'améliorer son apparence et la confiance en soi.
- La transformation des relations: L'attente qu'un achat favorise de meilleures relations.
Par exemple, une participante voulait acheter une nouvelle maison parce qu'elle croyait que cela lui permettrait de s'amuser plus souvent et se faire plus d'amis.
- La transformation hédonique: La croyance que l'achat rendra la vie plus amusante.
Par exemple, un participant voulait un vélo de montagne parce qu'il pensait que ça lui donnerait plus de motivation pour sortir et "aller à l'aventure".
- La transformation de l'efficacité
Par exemple, des participants voulaient acheter un véhicule afin d'être plus indépendants et autonomes.
Les gens qui ont des convictions fortes et irréalistes de transformation sont plus susceptibles que les autres de sur-utiliser le crédit et s'endetter excessivement. La chercheuse recommande "que l'éducation financière et les programmes de conseil en crédit soient révisés pour aider les gens à mieux comprendre leurs motivations pour l'achat de biens et les aider à reconnaître que les produits ne sont pas une solution miracle pour améliorer leur vie".
"Plusieurs programmes d'éducation financière visent à aider les gens à éviter les problèmes financiers en présentant les faits sur les taux des intérêts et les prêts", dit Richins. "Mais peu de programmes visent à influencer directement le comportement ou à se concentrer sur les raisons pour lesquelles les gens achètent des choses qu'ils ne peuvent se permettre."
Psychomédia avec source: Science Daily
Tous droits réservés