Des chercheurs australiens ont mis au point et testé un implant permettant à des personnes atteintes d'épilepsie de prédire la survenue d'une crise. Leurs résultats sont présentés dans la revue Lancet Neurology.
L'imprévisibilité inhérente des crises contribue considérablement aux risques de blessures, de mortalité et d'invalidité psychosociale associés à l'épilepsie, soulignent les chercheurs. Être informé à l'avance pourrait aussi permettre aux patients de prendre des médicaments de manière ponctuelle et non plus de manière permanente.
Le Seizure Advisory System, développé par NeuroVista, inclut un appareil implanté sous la poitrine, relié à des électrodes enregistrant l'activité électrique du cerveau.
Au moyen d'une technologie sans fil, les informations sont transmises à un système informatique (boîtier) qui calcule la probabilité d'une crise et affiche un voyant indiquant le niveau de risque.
Mark Cook et ses collègues, qui ont testé le dispositif chez 15 personnes, âgées de 20 à 62 ans, subissant entre 2 et 12 crises par mois et dont les crises n'étaient pas contrôlées malgré l'essai d'au moins médicaments anti-épileptiques.
L'implantation du dispositif n'était pas sans risque: 11 événements indésirables liés à ce dernier ont été notés dans les 4 mois suivant son implantation intracrânienne dont 4 graves (2 ont toutefois évolué sans autres complications).
Ce qui représente un taux de complications similaire à celui des autres procédures intracrâniennes telles que l'implantation des appareils de stimulation cérébrale profonde pour la maladie de Parkinson.
Pour ce qui est de la performance, la sensibilité d'estimation des crises variait entre 56% to 100%.
Cette petite étude de preuve de concept montre que la prédiction des crises est possible, conclut le chercheur. Mais, les résultats doivent être reproduits dans des études plus larges et plus longues, et la technologie doit être affinée à la fois du point de vue de la sécurité et de l'efficacité, ajoute-t-il.
Chez 30 à 40% des personnes atteintes de la maladie, les convulsions ne sont pas contrôlées avec les traitements existants, est-il précisé.
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