Le gouvernement canadien a annoncé qu'il mettait fin à son opposition à ce que l’amiante chrysotile soit ajouté à la liste des produits dangereux de la convention de Rotterdam. Il a aussi annoncé l'investissement de 50 millions pour la diversification économique des régions d’Asbestos et de Thetford Mines.
Le ministre fédéral de l’Industrie, Christian Paradis, a expliqué cette décision par le fait que la nouvelle première ministre du Québec, Pauline Marois, "a clairement indiqué son intention d’interdire l’amiante au cours de la campagne électorale
".
En juin 2011, le Canada s'est opposé, pour la troisième fois, à la proposition d'inscrire l’amiante chrysotile à la liste des produits dangereux.
La Convention de Rotterdam, parfois appelée Convention Pic (pour prior informed consent), est une convention internationale engagée par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Elle vise à encourager le partage des responsabilités et la coopération dans le domaine du commerce international de certains produits chimiques dangereux et à contribuer à l’utilisation écologiquement rationnelle de ces produits en facilitant l’échange d’informations sur leurs caractéristiques.
Il est possible, rapporte Le Devoir, que ce soit la Russie, principal pays producteur d’amiante chrysotile au monde, qui s'oppose à cette inscription. La Russie a adhéré à la convention en juillet 2011, soit peu après la dernière Convention des parties. Lors de la prochaine réunion, en 2013, ce sera la première fois qu'elle s’exprimera sur la question.
Lors de la dernière réunion à Genève, l'absence de consensus avait amené les délégués à considérer deux nouvelles options: amender la convention pour changer le processus de consensus, ou encore ajouter une annexe contenant la liste des produits chimiques que les 3/4 des signataires considèrent dangereux.
De son côté, Pauline Marois s'engage à tenir une commission parlementaire sur la diversification de la région de l'amiante. Pendant la campagne électorale, le Parti québécois avait promis d'annuler le prêt de 58 millions de dollars consenti par les libéraux aux promoteurs de la mine Jeffrey d'Asbestos et de réinvestir les fonds prévus dans des projets de diversification économique de la région.
En juillet dernier, des épidémiologistes de plusieurs régions du monde s'étaient joints pour demander que l'utilisation et l'exportation d'amiante soient bannies à l'échelle mondiale, soutenant qu'il ne peut être utilisé de façon sécuritaire.
Psychomédia avec sources: Le Devoir, Radio-Canada, Wikipédia. Tous droits réservés.