Les associations environnementales Chemsec et Swedish Society for Nature Conservation ont analysé les poussières prélevées dans des chambres à coucher de foyers européens (Allemagne, Belgique, Hongrie, Italie, République Tchèque, Suède), africains (Afrique du Sud, Kenya, Ouganda, Tanzanie) et asiatiques (Malaisie, Philippines).
Tous les prélèvements contenaient une combinaison de perturbateurs endocriniens (PE).
Les foyers européens présentaient les niveaux les plus importants de nonylphénol ou de certains phtalates, des PE reprotoxiques dont les députés français ont récemment voté l’interdiction (contre l’avis du gouvernement), rappelle le Réseau Environnement Santé (RES).
Les PE sont notamment liés à des atteintes à la fertilité, des cancers ou des troubles neurocomportementaux. Ils sont notamment libérés par les meubles, moquettes, revêtements de sol ou muraux, peintures, matériel électronique, cosmétiques, jouets…
La contamination des poussières domestiques expose plus particulièrement les jeunes enfants qui jouent par terre et sont plus vulnérables aux effets sur le développement, rappellent les associations. Il existe d’autres sources d’exposition dans l’environnement intérieur que la poussière. Malgré cela, le niveau total de phtalates dans certains prélèvements était déjà supérieur à celui considéré sûr par les autorités sanitaires.
Les ONG associées à l'étude appellent l'Union européenne à tenir compte de l'effet de faibles doses de chacun de ces polluants et des effets cocktails. Ils mettent à jour la liste SIN (substitution immédiate nécessaire), une liste noire de produits chimiques dont ils réclament l'interdiction par le règlement Reach.
Rapport « Home Sweet Home – dusty surprises under the bed » (en anglais sur le site de Chemsec.)
Psychomédia avec sources: Réseau Environnement Santé (RES), 20 minutes.fr.
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