Aux effets sur la santé de la chaleur extrême que connaissent les villes du Québec, s'ajoutent ceux de la pollution à l'ozone et du smog.
Le réseau de surveillance de la qualité de l'air de Montréal relevait, mercredi le 7 juillet, une quantité de polluants dans l'air au-dessus des normes acceptables. Les polluants sont présents sous forme de particules fines. Mais la chaleur accroît aussi les concentrations d'ozone. L'ozone (O3) se forme à partir d'autres polluants sous l'action du soleil et il s'accumule en l'absence de vent. Les particules fines mélangées à l'ozone forment le smog.
L'ozone est un gaz irritant qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Les effets sur la santé dépendent de la concentration dans l'atmosphère, de la quantité inhalée et de la durée d'exposition.
Comme pour la chaleur, les populations les plus sensibles aux effets de ce polluant sur la santé sont les enfants, les personnes âgées ainsi que les insuffisants respiratoires et les asthmatiques.
Selon la sensibilité de chacun, l'ozone peut provoquer des irritations des yeux, de la gorge et du nez, de la toux, des essoufflements, voire un inconfort thoracique ou une gêne douloureuse en cas d'inspiration profonde. Les effets sont accentués par les exercices physiques du fait d'une plus grande quantité d'air inhalée lors de l'effort.
L'étude ERPURS en France, basée sur des données de 1987 à 2000, concluait que, par rapport aux jours les moins pollués, les jours de forte pollution à l'ozone sont associés à un excès de mortalité de causes respiratoires et cardiovasculaires de 6.1%. L'étude européenne APHEA évaluait de son côté à 3% l'augmentation de la mortalité lorsque la concentration maximum horaire d'ozone augmentait de 50 ug/mètre cube.