Les personnes qui ont été frappées lorsqu'elles étaient enfants ont un plus grand risque de souffrir de problèmes de santé mentale et de problèmes d'abus d'alcool et de drogue à l'âge adulte, selon une étude canadienne publiée dans la revue Pediatrics. L'étude portait sur les punitions corporelles relativement légères en excluant les sévices sévères ou de nature sexuelle.
Des chercheurs de l'Université du Manitoba ont questionné un échantillon représentatif de la population de 653 adultes.
Environ la moitié avaient déjà été frappés ou giflés. Ils avaient un risque accru de 2 à 5% de troubles tels que la dépression, l'anxiété, le trouble bipolaire, l'anorexie ou la boulimie. Ils avaient aussi un risque accru de 2 à 7% de troubles de la personnalité, de trouble obsessionnel-compulsif et de déficience intellectuelle.
Les chercheurs soulignent toutefois que l'étude n'établit pas que la fessée est la cause de ces troubles mais simplement qu'il existe un lien. Les parents qui ont recours aux châtiments corporels peuvent eux-mêmes être à risque de dépression et de troubles mentaux. Les gènes des parents peuvent influencer à la fois leurs comportements avec leurs enfants et la probabilité de transmettre certaines vulnérabilités à ces derniers, souligne la pédiatre Roya Samuels du Cohen Children's Medical Center (New York).
Les parents devraient privilégier une discipline non violente et positive, selon Joan Durrant de l’Université du Manitoba. La fessée n’a pas de vertu éducative, elle apprend au contraire aux enfants à être agressifs, explique-t-elle.
Une étude publiée en 2010 montrait effectivement que les enfants qui reçoivent régulièrement des fessées à trois ans étaient plus agressifs à l'âge de cinq ans.
Psychomédia avec sources: Daily Mail, Fondation pour l'enfance. Tous droits réservés.