Une seule anomalie cérébrale serait à l'origine des trois manifestations principales de la dyslexie, selon une étude française publiée dans la revue Neuron.
Anne Lise Giraud et ses collègues de l'Inserm et du CNRS ont montré que cette anomalie dans le cortex auditif est liée aux difficultés à manipuler mentalement des sons de la parole, à mémoriser plusieurs éléments à court terme (à répéter une liste de mots par exemple), et à nommer rapidement des séries d'images.
L'activité cérébrale de 44 participants adultes, dont 23 dyslexiques, a été enregistrée grâce à la magnétoencéphalographie (MEG) en réponse à un bruit modulé en amplitude.
Une sensibilité réduite du cortex auditif gauche aux sons modulés autour de 30 Hz et une sensibilité accrue aux sons supérieurs à 40 Hz étaient constatées chez les dyslexiques. La réponse aux fréquences situées autour de 30 Hz serait nécessaire au découpage de la parole en unités linguistiques pouvant être associées aux graphèmes, indiquent les chercheurs. La sensibilité réduite corrèle avec les difficultés de traitement phonologique et de dénomination rapide d'images. Et, la sensibilité accrue aux sons situées au-delà de 40 Hz est associée à un déficit de mémoire phonologique.
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