La dyslexie est liée au traitement des sons par le cerveau confirme une récente étude néerlandaise publiée dans la revue Current Biology. Chez les enfants dyslexiques, une anomalie du cerveau intervient donc dès l'apprentissage du langage parlé, bien avant qu'ils commencent à apprendre à lire et à écrire.
Les chercheurs en neurosciences Vera Blau et Leo Blomert de l'Université Maastricht ont pris des images du cerveau de 13 adultes dyslexiques et 13 adultes non-dyslexiques alors qu'ils associaient des lettres et des sons.
Les images du cerveau montraient des différences dans l'activité du cortex temporal supérieur, une région associée aux capacités auditives. Alors que cette région devenait plus active chez les personnes non dyslexiques quand elles reconnaissaient un son correspondant à une lettre, l'activité restait identique, que les sons et les lettres correspondent ou non, chez les personnes dyslexiques. Cette région était aussi moins active lorsque ces dernières étaient exposées aux sons seulement.
"Cela suggère que les lecteurs dyslexiques ont appris les connexions entre sons et lettres mais que leurs cerveaux les traitent de façon moins automatique, ce qui est une raison pour laquelle ils peuvent éprouver des difficultés à devenir suffisamment fluides en lecture", dit M. Blomert.
De futures recherches devraient porter sur les effets des entraînements à reconnaître les sons.
La technologie d'imagerie cérébrale pourrait éventuellement être utilisée pour dépister ou diagnostiquer la dyslexie chez les enfants à risque élevé, considèrent les chercheurs. Elle permettrait également d'identifier d'autres problèmes et troubles de l'apprentissage, notamment chez les enfants qui ont plusieurs troubles à la fois, dit Mme Gaab. La dyslexie et le trouble déficitaire de l'attention (TDAH), par exemple, se présentent souvent chez les mêmes enfants. Un dépistage précoce permettrait de débuter plus tôt des entraînements.
Psychomédia avec source:
Science Daily