Voici les critères diagnostiques du DSM-5 (1) pour l'insomnie chronique :

  1. Une plainte prédominante d'insatisfaction par rapport à la quantité ou la qualité du sommeil, associée à un (ou plusieurs) des symptômes suivants :

    1. Difficulté à initier le sommeil. (Chez les enfants, sans l'intervention de la personne qui en prend soin.)

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    1. Difficulté à maintenir le sommeil, caractérisée par des réveils fréquents ou des problèmes à se rendormir après des réveils. (Chez les enfants, sans intervention.)

    2. Réveil matinal avec incapacité de se rendormir.

  1. La perturbation du sommeil est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou d'une altération dans les domaines social, professionnel, scolaire, universitaire, comportemental, ou un autre domaine important du fonctionnement.

  2. La difficulté de sommeil se produit au moins 3 nuits par semaine.

  3. La difficulté de sommeil est présente depuis au moins 3 mois.

  4. La difficulté de sommeil se produit en dépit de la possibilité adéquate de sommeil.

  5. L'insomnie n'est pas mieux expliquée par, et ne survient pas exclusivement au cours d'un autre trouble du sommeil (par exemple, la narcolepsie, un trouble du sommeil lié à la respiration, un trouble veille-sommeil du rythme circadien, une parasomnie).

  6. L'insomnie n'est pas imputable aux effets physiologiques d'une substance (par exemple, une drogue, un médicament).

  7. Des troubles mentaux et des conditions médicales coexistants n'expliquent pas adéquatement la plainte prédominante d'insomnie.

Le « trouble d'insomnie » peut être :

  • épisodique : les symptômes durent depuis au moins 1 mois, mais moins de 3 mois.
  • persistant : les symptômes durent depuis 3 mois ou plus.
  • récurrent : deux (ou plus) épisodes dans l'espace de 1 an.

L'insomnie aiguë et à court terme (symptômes qui durent depuis moins de 3 mois, mais autrement conformes à tous les critères à l'égard de la fréquence, de l'intensité, de la détresse, et/ou de l'incapacité) est diagnostiquée comme « autre trouble de l'insomnie spécifié ».

À titre illustratif, la difficulté à initier le sommeil est définie par une latence subjective du sommeil supérieure à 20-30 minutes, et la difficulté à maintenir le sommeil par un temps subjectif éveillé après endormissement supérieur à 20-30 minutes. Bien qu'il n'y ait pas de définition standard du réveil tôt le matin, ce symptôme implique l'éveil au moins 30 minutes avant l'heure prévue et avant que le temps de sommeil total ait atteint 6 1/2 heures.

Environ un tiers des adultes signalent des symptômes d'insomnie, 10 % à 15 % voient leurs capacités diminuées pendant la journée, et 6 % à 10 % ont des symptômes qui répondent aux critères du « trouble d'insomnie ».

Différences avec le DSM-IV

Le DSM-5 apporte quelques modifications aux critères diagnostiques de l'insomnie par rapport à ceux du DSM-IV. Le concept de « sommeil non réparateur » a été retiré du critère A et le « réveil précoce matinal » a été ajouté. Le critère d'une fréquence minimale de 3 nuits par semaine a été ajouté et la durée minimale est passée de 1 mois à 3 mois. La distinction entre insomnie primaire et secondaire a été abolie.

Pour plus d'informations sur l'insomnie, voyez les liens plus bas.

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l'American Psychiatric Association. Traduction libre de Psychomédia.

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