Voici les critères diagnostiques du DSM-5 (1) pour l'insomnie chronique :
La plainte essentielle concerne une insatisfaction liée à la quantité ou à la qualité du sommeil, associée à un (ou plusieurs) des symptômes suivants :
Difficulté à initier le sommeil. (Chez l’enfant, il peut s’agir de difficulté d’endormissement sans l’intervention d’un tiers responsable.)
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Difficulté de maintien du sommeil caractérisée par des réveils fréquents ou des problèmes à retrouver le sommeil après un éveil. (Chez l’enfant, il peut s’agir de difficultés à retrouver le sommeil sans l’intervention d’un tiers responsable.)
Réveil matinal précoce assorti d’une incapacité de se rendormir
La perturbation du sommeil est à l’origine d’une détresse marquée ou d’une altération du fonctionnement dans les domaines social, professionnel, éducatif, scolaire ou dans d’autres domaines importants.
Les difficultés de sommeil surviennent au moins 3 nuits par semaine.
Les difficultés de sommeil sont présentes depuis au moins 3 mois.
Les difficultés de sommeil surviennent malgré l’adéquation des conditions de sommeil.
L’insomnie n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’alternance veille-sommeil ni ne survient exclusivement au cours de ce trouble (p. ex. narcolepsie, trouble du sommeil lié à la respiration, trouble du sommeil lié au rythme circadien, parasomnie).
L’insomnie n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament).
La coexistence d’un trouble mental ou d’une autre affection médicale n’explique pas la prédominance des plaintes d’insomnie.
Le « trouble d'insomnie » peut être :
- épisodique : symptômes présents depuis au moins 1 mois mais moins de 3 mois.
- persistant : symptômes présents depuis 3 mois ou plus.
- récurrent : au moins deux épisodes sur une période d'un an.
L'insomnie aiguë et l’insomnie de courte durée (c.-à-d. la présence de symptômes qui, hormis une durée inférieure à 3 mois, remplissent tous les critères de fréquence, de sévérité, de détresse et/ou d’altération du fonctionnement) est diagnostiquée comme « autre trouble de l'insomnie spécifié ».
À titre illustratif, la difficulté à initier le sommeil est définie par une latence subjective du sommeil supérieure à 20-30 minutes, et la difficulté à maintenir le sommeil par un temps subjectif éveillé après endormissement supérieur à 20-30 minutes. Bien qu'il n'y ait pas de définition standard du réveil tôt le matin, ce symptôme implique l'éveil au moins 30 minutes avant l'heure prévue et avant que le temps de sommeil total ait atteint 6 1/2 heures.
Environ un tiers des adultes signalent des symptômes d'insomnie, 10 % à 15 % voient leurs capacités diminuées pendant la journée, et 6 % à 10 % ont des symptômes qui répondent aux critères du « trouble d'insomnie ».
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Pour plus d'informations sur l'insomnie, voyez les liens plus bas.
(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l'American Psychiatric Association. Traduction libre de Psychomédia.
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