caractérisé par des expériences prolongées ou récurrentes de dépersonnalisation (c.-à-d. des expériences d’irréalité ou de détachement de son esprit, de soi-même ou de son corps) et/ou de déréalisation (c.-à-d. des expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur)».
Critères diagnostiques
Voici les critères diagnostiques :
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Expériences prolongées ou récurrentes de dépersonnalisation, de déréalisation, ou bien des deux :
Dépersonnalisation : Expériences d’irréalité, de détachement, ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps ou de ses actes (p. ex. altérations perceptives, déformation de la perception du temps, impression d’un soi irréel ou absent, indifférence émotionnelle et/ou engourdissement physique).
Déréalisation : Expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur (p. ex. les personnes ou les objets sont ressentis comme étant irréels, perçus comme dans un rêve, dans un brouillard, sans vie ou bien visuellement déformés).
Pendant les expériences de dépersonnalisation ou de déréalisation, l’appréciation de la réalité demeure intacte.
Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une drogue donnant lieu à un abus, un médicament) ou à une autre affection médicale (p. ex. des crises comitiales).
La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, comme une schizophrénie, un trouble panique, un trouble dépressif caractérisé, un trouble stress aigu, un trouble stress post-traumatique ou un autre trouble dissociatif. »
Prévalence
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Des épisodes de dépersonnalisation et/ou déréalisation transitoires, durant quelques heures à quelques jours, sont fréquents dans la population générale», indique le DSM-5. «On pense que la prévalence sur 12 mois de la dépersonnalisation et/ou déréalisation est nettement inférieure à celle des symptômes transitoires, bien que l’on ne dispose pas d’estimations précises pour ce trouble. Approximativement la moitié de tous les adultes ont au cours de leur vie au moins une expérience de dépersonnalisation et/ou déréalisation. Toutefois, le tableau symptomatique répondant à la totalité des critères diagnostiques de la dépersonnalisation et/ou déréalisation est nettement moins fréquent que les symptômes transitoires. La prévalence sur la vie aux États-Unis et dans les autres pays est approximativement de 2 % (entre 0,8 et 2,8 %). Le ratio selon le sexe pour ce trouble est de 1/1.»
Autres troubles dissociatifs
D'autres troubles dissociatifs sont l'amnésie dissociative et le trouble dissociatif de l’identité.
(1) DSM-5, 5e édition du « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders », American Psychiatric Association, 2013. Traduction française : Masson, 2015. La première édition du DSM a été publiée en 1952.
Psychomédia avec source : DSM-5.
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