Les personnes qui se font prescrire le médicament metformine (Diabamyl, Glucophage, Stagid…) comme premier traitement du diabète ont moins besoin de l'ajout d'un deuxième médicament oral ou d'insuline que celles initialement traitées avec d'autres classes de médicaments, selon un étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine.
Autant aux États-Unis qu'en France, la metformine est recommandée comme traitement initial pour abaisser le taux de glucose chez les personnes diabétiques de type 2.
Seth A. Berkowitz de l'Université Harvard et ses collègues ont analysé les données concernant 15,516 personnes qui ont commencé un traitement du diabète entre 2009 et 2013.
Malgré les recommandations:
- seulement 57.8 % ont commencé le traitement avec la metformine;
- 23% ont commencé avec un sulfamide hypoglycémiant (aussi appelés sulfonylurées);
- 6,1% ont avec un glitazone ou thiazolidinedione (tels que Actos, Avandia, retirés du marché européen en raisons des effets secondaires);
- et 13,1% avec un inhibiteur de l'enzyme DPP-4 (aussi appelés gliptines).
Les personnes qui ont commencé avec la metformine étaient moins susceptibles de se voir ajouter un 2ième médicament: 24,5% comparativement à 37.1 % pour les sulfonylurées, 39.6 % pour les glitazones et 36.2 % pour les gliptines.
Pour ce qui est de la prescription ultérieure d'insuline, elle a concerné 5.1 % des personnes ayant commencé avec la metformine; 9.1 % avec les sulfonylurées: 5.6 % avec les gliptines; et 6.2 % avec les glitazones.
Les alternatives à la metformine n'étaient pas associées à un risque réduit d'hypoglycémie, de visites aux urgences liées au diabète et d'événements cardiovasculaires. L'utilisation d'un sulfamide hypoglycémiant (sulfonylurées) semblait liée à un risque cardiovasculaire accru.
Ces résultats ont des implications significatives pour la qualité de vie et les coûts de médicaments, conclut l'étude.
Alors que la metformine et les glitazones visent à améliorer l'efficacité de l'insuline présente dans le sang, les sulfamides hypoglycémiants et les inhibiteurs de la DPP-4 visent à stimuler la libération d'une plus grande quantité d'insuline par le pancréas.
Psychomédia avec sources: The JAMA Network Journals, JAMA Internal Medicine
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