30% de la population portent une variation d'un gène qui rend les cellules du pancréas sensibles aux hormones de stress et réduit leur capacité de produire l'insuline. 40% des personnes atteintes du diabète de type 2 portent ce gène.
Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine, ont testé un traitement qui bloque les effets de ce gène et restaure la capacité à sécréter de l'insuline. Ce médicament agit sur une cause du diabète et non seulement sur les symptômes, soulignent les chercheurs.
En 2009, des équipes de l'Université Lundt (Suède) avaient publié une étude montrant les effets de ce gène. Des études ultérieures avaient montré qu'un médicament existant, la yohimbine, bloquait les effets dommageables de ce gène chez l'animal et dans les cellules humaines en laboratoire. La présente étude a testé le médicament chez l'humain.
Anders Rosengren et ses collègues de l'Université Lundt ont mené cette étude avec 50 personnes atteintes du diabète de type 2 dont environ la moitié portait le gène. Ils ont subi des tests de tolérance au glucose indiquant à quel point la sécrétion d'insuline répond au niveau sanguin de glucose. Les participants qui portaient le gène avaient une réponse inférieure de 25%.
Ils ont ensuite reçu la yohimbine ou un placebo. Le médicament neutralisait les effets du gène. Les porteurs de ce gène ont gagné la même capacité à sécréter de l'insuline que ceux ne le portant pas.
Mais ce médicament doit être modifié pour minimiser les effets secondaires, dont une augmentation de la pression artérielle, indiquent les chercheurs. Il doit aussi être testé à plus grande échelle avant de devenir un médicament clinique.
Pour l'instant, ces travaux ont le mérite de sensibiliser à l'importance de la gestion du stress pour le contrôle du diabète chez une grande partie de la population.
Psychomédia avec source: Lund University
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