En raison de leurs effets secondaires indésirables graves, mieux vaut écarter les médicaments de la classe des gliptines dans le traitement du diabète de type 2, estime la revue Prescrire dans son numéro de janvier.
"L'efficacité des gliptines n'est pas démontrée en prévention des complications du diabète, et elles sont à l'origine d'effets indésirables graves, voire mortels, notamment pancréatiques et cutanés
", indique-t-elle.
"Les données d'une enquête française de pharmacovigilance confirment les effets indésirables graves (...)
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474 effets indésirables graves, ont été imputés à la sitagliptine (Januvia°, Xelevia°) : cancers dont cancers du pancréas ; troubles graves pancréatiques, cutanés, hépatiques, rénaux ; troubles musculosquelettiques.
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456 effets indésirables ont été imputés à la vildagliptine (Galvus°) dont plus de la moitié ont été graves et 9 mortels : pancréatites, troubles cutanés, rénaux et cancers.
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Les effets indésirables graves imputés à la saxagliptine (Onglyza°), dont le recul d'utilisation est moindre, sont surtout cutanés et pancréatiques.
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Au total, conclut la revue, "la balance bénéfices-risques des gliptines reste défavorable. "
(...) quand un médicament est nécessaire en plus des mesures hygiénodiététiques, mieux vaut écarter les gliptines et choisir des médicaments d'efficacité démontrée sur les complications cliniques du diabète et avec un moindre risque d'effets indésirables.
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Dans un document publié en 2013, la revue précisait: "Autant en rester aux traitements éprouvés, tels la metformine (Glucophage ou autre), le glibenclamide (Daonil ou autre) et l’insuline
".
Notons que d'autres médicaments qui contiennent une gliptine, combinée à la metformine, sont Janumet, Velmetia, et Eucréas.
Les gliptines, qui sont des inhibiteurs de l'enzyme DPP-4, visent à stimuler la production d'insuline par le pancréas en agissant sur les hormones incrétines (des hormones gastro-intestinales qui stimulent la sécrétion d’insuline par le pancréas après un repas). D'autres médicaments utilisés pour le traitement du diabète visent à stimuler la production d'insuline par d'autres mécanismes ou encore visent plutôt à améliorer la sensibilité des cellules à l'insuline (favorisant leur utilisation du sucre) ou à diminuer l'absorption du sucre par les intestins (le Médiator appartenait à cette catégorie).
Psychomédia avec source: Prescrire.
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