Les pâtisseries commerciales et les junk-foods tels que hotdogs, pizzas, hamburgers, seraient liés à un risque accru de dépression, selon une étude espagnole publiée dans la revue Public Health Nutrition.
Almudena Sánchez-Villegas et ses collègues des universités de Las Palmas de Gran Canaria et de Granada ont analysé les données concernant 8 964 personnes.
Celles qui se situaient dans le quintile consommant le plus ces aliments avaient un risque de dépression accru de 51% comparativement à celles qui se situaient dans le quintile inférieur. Plus la consommation était importante, plus le risque était élevé.
Dans le cadre du même projet, une étude précédente de cette équipe, publiée en 2011, montrait que les personnes qui consommaient le plus de gras trans avaient un risque de dépression jusqu'à 48 % plus élevé que celles n'en consommant pas. Alors que les gras polyinsaturés tels que les oméga-3 (poisson, noix, graines de lin, huile de canola…) et les gras monosaturés (huile d'olive) étaient à l'inverse liés à un risque diminué.
Une étude, publiée en 2009, menée avec plus de 3000 fonctionnaires britanniques, avait aussi montré un risque accru de dépression lié à la consommation d'aliments transformés et/ou riches en gras ou en sucre ainsi qu'un risque réduit (de 30%) lié à une alimentation proche du régime méditerranéen qui inclut beaucoup de fruits, légumes et noix et poissons. Les auteurs mentionnaient les effets bénéfiques des folates (vitamine B9), que contiennent certains légumes, et des gras polyinsaturés des poissons qui constituent une composante essentielle des membranes des cellules nerveuses.
Les aliments transformés pourraient notamment favoriser l'inflammation, laquelle a été liée à la dépression dans de nombreuses études.
Il peut aussi exister un lien causal dans les deux directions, la dépression pouvant entraîner une moins bonne alimentation.
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