La dépression est fréquente chez les personnes souffrant de diabète.
Les chercheurs ont mené cette étude avec 3 382 personnes diabétiques qui ont été suivies pendant 5 ans. Au cours de ces années, 4,8% des diabétiques ne souffrant pas de dépression majeure ont développé une démence comparativement à 7,9% des diabétiques atteints de dépression. La combinaison diabète et dépression était ainsi liée à un risque 2.7 fois plus élevé que le diabète seul, et ce même en ne calculant pas ceux qui ont développé une démence dans les deux premières années suivant le diagnostic de dépression (car le début de la démence est souvent marqué par une dépression).
Le mécanisme par lequel la dépression augmente les risques de démence chez les personnes diabétiques n'est pas connu. Des hypothèses sont les niveaux élevés de cortisol (hormone de stress), une régulation déficiente du système hypothalamus et glande pituitaire, des problèmes du système nerveux autonome pouvant affecter le rythme cardiaque, la coagulation sanguine et les réponses inflammatoires.
La dépression peut aussi augmenter le risque de démence en raison de comportements tels que le tabagisme, la suralimentation, le manque d'exercice et la mauvaise adhérence aux traitements.
Dans cette étude, les personnes qui étaient atteintes à la fois de diabète et de dépression étaient plus susceptibles d'être des femmes, de ne pas être en couple, d'être fumeuses, sédentaires, d'avoir un indice de masse corporelle plus élevé et d'être traitées avec l'insuline. Mais l'influence de ces facteurs a été prise en considération pour le calcul du risque représenté par la dépression.
Quant au diabète, il serait un facteur de risque pour la démence en raison des problèmes de vaisseaux sanguins, de dommages résultants de niveaux élevés de sucre et de la résistance à l'insuline.
Psychomédia avec source: Eurekalert.
Tous droits réservés.