La prévalence au cours de la vie de troubles mentaux et de suicides est plus faible dans les pays de la Méditerranée que dans les pays européens du nord, rapportent les auteurs. Une explication possible est que l'alimentation courante dans cette région protège contre la dépression.
Almudena Sánchez-Villegas et ses collègues des universités de Las Palmas de Gran Canaria et de Navarra ont mené cette recherche avec 10,094 personnes en santé qui ont complété un questionnaire sur leur alimentation. Après un suivi de 4 ans 1/2 en moyenne, les personnes qui adhéraient le plus étroitement au régime méditerranéen avaient une réduction du risque de dépression 30 % plus grande que celles qui avaient la plus faible adhésion. Cette association demeurait vraie même en tenant compte dans l'analyse d'autres facteurs pouvant influencer le risque de dépression, tels qu'un mode de vie sain et le statut marital.
« Les mécanismes spécifiques par lesquels cette alimentation pourrait aider à prévenir la dépression ne sont pas bien connus », écrivent les auteurs. Des composantes du régime peuvent diminuer les risques de dépression en améliorant la fonction des vaisseaux sanguins, en combattant l'inflammation, en réduisant le risque de maladie cardiaque et en réparant les dommages liés aux radicaux libres.
« Mais le rôle du régime dans son ensemble peut être plus important que l'effet des composantes seules. Il est plausible qu'une combinaison synergique d'un apport suffisant en oméga-3 combiné avec les autres gras insaturés naturels et les antioxydants des olives et des noix, les flavonoïdes et autres substances des fruits et autres aliments végétaux ainsi que de grandes quantités de folates naturels et autres vitamines B exercent un certain degré de protection contre la dépression », écrivent les auteurs.
Cette étude ne démontre toutefois pas que le lien entre régime méditerranéen et dépression est causal.
Des études ont montré que le régime méditerranéen est associé à des risques réduits de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2 et de cancer.
Psychomédia avec sources : Science Daily, Los Angeles Times
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