Les policiers pourraient bientôt disposer d'un nouvel outil pour détecter par l'haleine (comme dans le cas de l'alcool) si des conducteurs sont sous l'effet de drogues ou de médicaments, comme en témoignent les résultats d'une étude publiée dans le Journal of Breath Research.
Olof Beck du Karolina Institutet en Suède et ses collègues ont développé et testé un système permettant de recueillir un échantillon d'haleine pour analyse en laboratoire.
Ils ont comparé les résultats obtenus au moyen de ce système à ceux obtenus à partir d'échantillons d'urine et de sang chez 47 personnes ayant consommé une drogue ou un médicament dans les 24 heures précédant le prélèvement.
Les 12 substances testées étaient les drogues et opiacés méthadone, amphétamine, méthamphétamine, 6-acétylmorphine, morphine, cocaïne et tétrahydrocannabinol (substance active du cannabis) ainsi que les médicaments buprénorphine (Subutex), benzoylecgonine et les benzodiazépines : alprazolam (Xanax), diazépam (Valium, Novazam) et oxazépam (Seresta).
Dans 87% des cas, l'analyse de l'haleine a identifié les substances consommées. En général, les analyses de l'haleine, du sang et de l'urine concordaient. La détection était toutefois faible pour les benzodiazépines. La sensibilité de l'analyse devra être augmentée.
Pour l'instant, le système développé ne fournit pas un résultat immédiat. L'échantillon doit être envoyé à un laboratoire pour analyse.
Psychomédia avec sources: Journal of Breath Research, 20 Minutes.ch Tous droits réservés