L'exercice physique régulier, même modéré tel que la marche, réduit le risque de cancer du sein, selon une étude financée par les National Institutes of Health (NIH) américains et publiée dans la revue Cancer.
Lauren McCullough de l'Université de Caroline du Nord et ses collègues ont comparé le temps de loisir passé en activité physique tout au cours de la vie chez 1500 femmes, âgées de 20 à 98 ans, souffrant de cancer du sein et 1550 femmes en bonne santé.
Alors que des études précédentes avaient déjà montré que l'exercice pouvait réduire le risque de cancer du sein, les chercheurs visaient à préciser combien d'exercice et à quelle intensité affecte le risque de quel type de cancer du sein.
Le risque de développer un tel cancer avant la ménopause était le même chez les femmes ayant fait régulièrement de l’exercice physique au cours de leur vie et celles n'en ayant pas fait.
Mais les femmes qui avaient fait de l'exercice régulier avant ou après la ménopause avaient un risque réduit de développer la maladie après la ménopause.
Tous les niveaux d'exercice, de modéré et intense, étaient liés à une réduction du risque des cancers du sein les plus courants chez les femmes américaines, soient les cancers à récepteurs hormonaux positifs, c'est-à-dire ceux avec des résultats positifs pour les récepteurs d'œstrogène (ER) ou progestérone (PR).
Les femmes qui ont pratiqué 10 à 19 heures d'activité physique par semaine avaient le plus grand bénéfice avec un risque réduit de 33% de développer la maladie après la ménopause comparativement à celles qui ne pratiquant aucune activité régulière. Celles qui avaient fait 9 à 17 heures d'activité physique après la ménopause avaient un risque réduit de 30% de développer la maladie.
Mais les femmes actives qui avaient pris du poids, particulièrement après la ménopause, avaient un risque accru de cancer du sein, suggérant que la prise de poids pourrait contrebalancer négativement les bénéfices de l'exercice.
Une étude publiée en 2011 montrait qu'être assis pendant de longues périodes est un facteur qui contribue au cancer indépendamment du niveau d'activité physique et du poids d'une personne. La marche rapide aidait à réduire plusieurs indicateurs biologiques de risque de cancer, mais même chez les personnes qui faisaient de l'exercice régulièrement, rester assis pendant de longues périodes augmentait ces indicateurs.
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