Jeudi 21 avril, Ségolène Neuville, secrétaire d'État en charge du handicap, a annoncé, lors du Comité national autisme faisant le suivi du 3e plan autisme (2013-2017), une meilleure prise en charge financière des interventions spécialisées, telles que celles des psychologues, éducateurs ou psychomotriciens, non remboursées par la Sécurité sociale.
Financement des interventions des professionnels
Les parents, a-t-elle précisé, « pourront passer une convention ou un contrat avec des structures médico-sociales » qui leur permettront d'organiser les interventions de ces professionnels à leur domicile ou à l'école, rapporte Le Figaro.
Ces psychologues, éducateurs ou psychomotriciens seront payés directement par ces structures, appelées « pôles de compétences et de prestations externalisées », sur des crédits de l'Assurance-maladie. « Les familles qui ont déjà recours à de tels professionnels pourront les proposer à ces pôles » et « elles n'auront plus rien à payer ».
Ce dispositif sera notifié aux Agences régionales de santé (ARS) « dans les jours à venir » et « sa mise en œuvre sera rapide », a assuré Mme Neuville.
Le financement viendra de crédits du plan autisme non encore dépensés par les Agences régionales de santé et pourra être prélevé sur les 15 millions d'euros débloqués en octobre 2015 pour stopper les départs forcés vers la Belgique et améliorer la prise en charge de proximité, a indiqué la secrétaire d'État.
Ce dispositif répond à une demande des familles qui doivent se tourner vers le secteur libéral pour que leur enfant bénéficie des méthodes éducatives et comportementales recommandées par la Haute autorité de santé (HAS) depuis 2012 car les prises en charge proposées dans le public demeurent trop souvent fondées sur les méthodes psychanalytiques.
Interdiction de la maltraitance et du packing
Autre annonce très attendue, la secrétaire d'État a dit vouloir mettre fin au « packing ». « La circulaire adressée aux Agences régionales de santé (ARS) dans les prochains jours indiquera clairement que la signature des contrats d'objectifs et de moyens des établissements médico-sociaux est strictement subordonnée au respect d'engagements de lutte contre la maltraitance, et donc à l'absence totale de packing », a-t-elle précisé.
Plan d'action visant les services de protection de l'enfance
Parmi les préoccupations des familles figurent les signalements dont peuvent faire l'objet certains parents auprès des services de protection de l'enfance, en raison d'une méconnaissance de l'autisme. Un « plan d'action » sera décliné au niveau interministériel, afin que les « spécificités de l'autisme » soient mieux prises en compte par les différents intervenants, dont les juges, rapporte L'Express.
Inspections au sein des hôpitaux de jour de pédopsychiatrie
Mme Neuville a par ailleurs indiqué que des inspections au sein des hôpitaux de jour de pédopsychiatrie, destinées à vérifier si les recommandations de bonne pratique de la HAS sont bien appliquées, démarreront en 2016.
Réponse aux besoins des adultes autistes
Pour améliorer la réponse aux besoins des adultes autistes, « pas suffisamment prise en compte dans les différents plans », elle a annoncé vouloir confier une mission à Josef Schovanec, autiste Asperger et « expert de l'insertion professionnelle des adultes autistes ».
Psychomédia avec sources : L'Express, Le Figaro.
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