Le risque de donner naissance à un enfant autiste est plus élevé chez les femmes exposées à des niveaux de pollution atmosphérique élevés durant leur grossesse, selon une étude américaine, publiée dans Environmental Health Perspectives.
Les particules de diesel, de plomb, de manganèse, de mercure, de chlorure de méthylène et d'autres polluants sont connues pour affecter les fonctions cérébrales (notamment en causant une inflammation) et le développement de l'enfant, soulignent les chercheurs.
Andrea Roberts et Marc Weisskopf de l'Université de Harvard ont analysé des données concernant 325 femmes ayant eu un enfant autiste (279 garçons et 46 filles) et 22000 autres dont les enfants n'étaient pas atteints du trouble. L'ensemble du territoire américain était concerné.
Ils ont examiné les niveaux des différents polluants de l'air en se basant sur les données de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). Ils tenu compte dans l'analyse des résultats de différents facteurs socioéconomique et autres tel que le tabagisme.
Les femmes enceintes vivant dans les endroits où les concentrations de l'air en particules de diesel et de mercure étaient les plus élevées présentaient deux fois plus de risque (risque plus élevé de 100%) que celles se trouvant dans les lieux les moins pollués par ces substances.
Celles qui vivaient dans les endroits où les concentrations en plomb, manganèse et chlorure de méthylène étaient les plus élevées avaient un risque 50% plus élevé (1,5 fois plus élevé).
Le lien entre l'autisme et ces polluants étaient plus marqués pour les garçons que pour les filles.
Les cas d'expositions à risque n'étaient pas rares. Selon les polluants concernés, de 20% à 60% des femmes enceintes étaient exposées à des niveaux augmentant les risques.
Ces résultats confirment les résultats d'études précédentes ayant montré un lien entre l'autisme et la pollution atmosphérique, notamment celle liée à la circulation automobile (voir les liens plus bas). Une étude publiée plus tôt cette année montrait également des niveaux sanguins de différents métaux lourds plus élevés chez les enfants atteints d'autisme. Le lien était particulièrement marqué pour le cadmium et le mercure. Mais plusieurs autres métaux étaient impliqués.
Un enfant américain sur 50 reçoit un diagnostic d'autisme ou trouble relié selon les Centers for Disease Control and Prevention.
Psychomédia avec sources: Live Science, Le Parisien Tous droits réservés