Les antidépresseurs sont liés à une augmentation de l'épaississement des artères, lequel est un facteur de risque pour les accidents cardiovasculaires, selon une étude présentée au congrès de l'American College of Cardiology. Ce lien a été montré chez des hommes. Il n'est pas vérifié chez les femmes.
Amit Shah de l'Université Emory (Atlanta) et ses collègues ont mené cette étude avec 1026 hommes, des paires de jumeaux d'un âge moyen de 55 ans, vétérans de la guerre du Vietnam.
Chez ceux qui prenaient des antidépresseurs, la paroi interne de l'artère carotide était 5% plus épaisse (37 microns) que celle de leur jumeau n'en prenant pas.
Des études précédentes ont indiqué que les parois internes s'épaississent de 10 microns par an et que cette augmentation est associée à une hausse de 1,8% des risques de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral.
Cette étude observationnelle ne prouve pas un lien de causalité. Des études supplémentaires sont requises pour vérifier ce lien. Il est toutefois plus probable que les antidépresseurs, plutôt que la dépression, soit l'explication du lien, considère le chercheur, des études précédentes ayant montré que la dépression en elle-même n'était pas liée à l'épaississement des artères, ni le stress post-traumatique.
Plusieurs classes d'antidépresseurs influencent les niveaux de neurotransmetteurs tels que la noradrénaline et la dopamine qui jouent un rôle dans le système vasculaire autant que sur l'humeur, explique-t-il. La sérotonine, par exemple, réside principalement à l'extérieur du cerveau où elle a un impact sur l'agrégation plaquettaire et le tonus vasculaire, souligne-t-il.
Psychomédia avec sources: Medpage Today, Los Angeles Times
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