« L'alimentation, l'exercice et le sommeil ont le potentiel d'altérer la santé du cerveau et les fonctions mentales. Ce qui soulève la possibilité que des changements dans l'alimentation puissent être une stratégie viable pour améliorer les capacités cognitives, protéger le cerveau des dommages et contrer les effets de l'âge », dit Fernando Gómez-Pinilla de l'Université de Californie à Los Angeles, auteur de l'analyse.
Oméga-3
Les recherches analysées confirment que les oméga-3, qui se trouvent par exemple dans le saumon, les noix et les kiwis aident à améliorer l'apprentissage et la mémoire ainsi qu'à lutter contre certains troubles mentaux tels que la dépression, les troubles de l'humeur, la schizophrénie et la démence, affirme Gómez-Pinilla.
Une carence alimentaire en oméga-3 chez les humains a été associée à des risques plus élevés de troubles mentaux, incluant le déficit d'attention et hyperactivité, la dyslexie, la démence, la dépression , le trouble bipolaire et la schizophrénie, dit-il. Les études avec des rongeurs montrent un déficit de l'apprentissage et la mémoire.
Les oméga-3 favorisent la communication entre les cellules et affectent l'expression de plusieurs molécules reliées à l'apprentissage et la mémoire, dit-il. Les oméga-3 sont essentiels au fonctionnement du cerveau.
Plusieurs études montrent une meilleure performance dans les apprentissages à l'école et moins de problèmes comportementaux chez les enfants qui ont des niveaux plus élevés d'oméga-3.
Il semble qu'un apport d'oméga-3 provenant de l'alimentation pourrait être plus bénéfique qu'un apport sous forme de complément alimentaire. Le type d'oméga-3 DHA (qui se trouve dans le saumon par exemple) serait le plus abondant dans les membranes des cellules du cerveau.
Dans l'île japonaise Okinawa où les gens mangent fréquemment du poisson et font de l'exercice, l'espérance de vie est la meilleure au monde et la population a un très faible taux de troubles mentaux, note Gómez-Pinilla.
Gras trans
Contrairement aux effets bénéfiques des oméga-3, une alimentation avec des niveaux élevés de gras trans et saturés affectent négativement la cognition, indiquent des recherches. Les gras trans affectent négativement les synapses (points de communication entre les cellules) et plusieurs molécules liées à l'apprentissage et la mémoire.
Restriction calorique, anti-oxydants
La restriction calorique intermittente et modérée pourrait diminuer le stress oxydatif exercé par les radicaux libres sur les cellules du cerveau. Des aliments avec une haute teneur en anti-oxydants semblent contribuer à protéger des dommages causés par les radicaux libres. Les bleuets particulièrement ont une haute teneur en anti-oxydants, note l'auteur.
Acide folique (vitamine B9)
L'acide folique (vitamine B9) se trouve dans plusieurs aliments, incluant les épinards, le jus d'orange et la levure. Des niveaux adéquats d'acide folique sont essentiels pour les fonctions cérébrales. Des carences peuvent causer des troubles neurologiques tels que la dépression et des déficits cognitifs.
Des compléments de folates, seuls ou combinés avec d'autres vitamines B, se sont avérés efficaces pour prévenir le déclin cognitif et la démence chez les personnes âgées et pour augmenter l'efficacité d'antidépresseurs. Dans un récent essai clinique avec un groupe de comparaison recevant un placebo (produit inactif), des compléments d'acide folique pendant 3 ans réduisaient le déclin des fonctions cognitives relié à l'âge.
Curcuma
Le curcuma que l'on retrouve dans le curry s'est avéré efficace dans des recherches avec des rongeurs pour réduire les déficits de la mémoire liés à l'Alzheimer et les traumatismes cérébraux.
La consommation élevée de curcuma en Inde pourrait contribuer à la faible prévalence de maladie d'Alzheimer sur ce sous-continent.
Psychomédia avec source : Université de Californie à Los Angeles.
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