Allo,
Je viens de lire ta lettre et j'aimerais tant pouvoir prendre un peu de ta peine et la porter pour toi.
Je sais ce que tu resents, quand on voit des femmes autour de nous qui sont enceintes où qu'elles ont une petite fille en bas âge et ne prennent pas la peine de s'en occuper comme il faut.
L'autre jour, pendant la période des fêtes, j'ai vu un couple entrée au centre d'achat avec leurs 2 petites filles, ils s'occupaient de la plus jeune et la plus vieille ( environ 7 ans ) était obliger de courir pour ratrapper ces parents car ils ne prenaient pas le temps de marcher moins vite pour qu'elle reste à leur hauteur. La petite de 7 ans voulait voir le père noel mais les parents ne voulaient pas, ils voulaient seulement pour la plus jeune. Moi, je l'aurais pris leurs plus vieille et je l'aurais amener voir le père noel car je trouvais ça dégeulasse ce qu'ils lui fesait. J'ai dit à mon mari, retiens-moi où je l'a kinappe et elle pourra voir le père noel, tant qu'elle le veut. Je sais bien que jamais je ne ferais cela mais dès fois c'est juste la peur qui me retiens, je me dis comment cela se fait-il qu'elle est une si belle petite fille et qu'ils ne veulent pas s'en occuper ? Cela me révolte comme toi, tu es révolté de voir ton amie faire du tord à son bébé.
Je te dit que cela me révolte encore de voir des mères qui ne veulent pas s'occuper de leurs enfants, eux ils ont eut la chance d'avoir de petite fille, ce que moi je n'aurais jamais et eux ils s'ent fous comme de l'an 40.
Malheureusement, pour toute ma vie je ne pourrais jamais savoir comment c'est d'être la complice de sa fille, quand elle deviendra une femme pour la première fois, son premier amour, sa première grossesse,etc... jamais je ne saurais. Mais peut-être que toi, tu pourras, peut-être que toi, un jour tu voudras de nouveau devenir enceinte et que tu auras une magnifique fille et alors tu pourras connaître ces joies.
Moi, tout ce qui me console, c'est mes fils, car j'espère qu'un jour je serais grand-mère et que j'aurais des petites filles à gâter.
Ma chère Brindille, ton mari n'a pas passé par-dessus de toute cette histoire, c'est probablement un moyen qu'il s'est pris pour se protéger. Je sais que c'est pas l'idéal comme moyen, mais un homme est tellement différent. Nous quand nous parlons de notre fille, c'est plutôt le contraire, je dis souvent, c'est ma fille et mon mari dit aussi c'est ma fille, elle est ma fille à chaqu'un de nous et non notre fille. Alors ce n'est pas mieux, car elle devient ma fille et sa fille. Mais l'important dans tout cela c'est de pouvoir en parler ensembles, peut importe comment nous disont ma, ta ou notre fille.
Aussi, pour les hommes de n'importe qu'elle génération sont tous pareils, dans le sens qu'ils ne doivent pas pleurer, ne doivent pas montrer leur sentiment. Ils sont pris dans une grosse boîte qui leurs interdient d'être des humains normaux. Ils doivent être les plus forts. Moi, mon mari à pleurer durant les deux premières semaines avec moi. Et après il ne disait plus rien, c'était comme si c'était à moi de vivre ce deuil et non lui. Il s'était fait une carapace et plus rien ne semblait l'affecter. Je lui ai demandé pourquoi il fesait cela. Il m'a répondu que s'il pleurait encore il ne serait plus jamais capable de s'en sortir, qu'il serait malheureux pour le reste de sa vie car il étais en réaliser plus fragile que moi et que c'est la seule solution qu'il avait trouver. Alors, j'ai respecter son choix. J'ai compris qu'il avait besoin de se sentir moins concerner devant les autres parce qu'il ne voulait pas éclater en pleurs devant personnes.
Maintenant, après 19 ans, il me parle encore rarement de notre fille. Mais il me dit qu'il pense souvent à elle. Dans le fond, je sais que lui aussi il a beaucoup souffert mais qu'il a dû le vivre différement car il est un homme. Il est un homme merveilleux, il m'a fait de beaux garçons, il travail très fort pour nous faire vivre et nous payer tout le luxe que nous voulons. Alors, ma belle essaie de comprendre ton mari, il a surement voulu se faire une carapace pour ne pas craquer. Il doit être aussi à l'envers que toi. La meilleure solution est le temps, peut-être que dans quelques temps il pourras dire ma fille, il faut que tu sois forte car il arrive souvent que la perte d'un enfant soit si douleureuse qu'elle brise un mariage. Il te faut être courageuse et tu te dois d'être forte, si j'ai passé au travers, tu es surement capable dans faire autant j'en sui sûr.
La meilleure solution tu l'as, tu dis que tu dois vivre au jour le jour et que demain va être meilleur et c'est vrai que demain sera meilleur mais quel demain ? Je ne le sais pas non plus, mais s'est sûr qu'un jour où l'autre, demain sera le meilleur et encore et encore.....
Je te laisse penser à tout cela, je serais toujours là quand tu auras besoin de moi. Cela fait tellement de bien quand une oreille écoute notre âme en peine. Moi, je suis prête à t'aider du mieux que je peux. Et crois moi un jour demain sera le meilleur, accroche toi à cette pensée et tu verras que j'ai raison. Il faut apprendre à vivre son deuil et prendre le temps qu'il faut pour guérir cette grande blessure de l'âme. Je vais te tenir la main tant et aussi longtemps que tu auras besoin de moi.
À bientôt, et fais attention à toi.
Grosses bises XXXXX Roseau.