Réponse à: SNOOPY (semble ne pas se remettre du décès de sa mère)
Surnom: SNOOPY
Pays: Belgique
Âge: 21
Sexe: masculin
Ma maman est décédée il y a quatre ans après une hospitalisation de quatre mois, pendant laquelle j'étais "la mère" à la maison. Au début, je n'ai pas pleurer, je ne montrais pas ma tristesse. Je ne voulais pas me montrer faible. Et puis j'ai craquer quelque mois après. Depuis, je suis souvent déprimée et j'ai l'impression de ne pas m'en remettre. Je vis avec mon papa avec qui les relations sont bonnes. Ma soeur a quitté la maison pour vivre avec son petit ami. J'ai une vie heureuse. Je peux au cours d'une très bonne soirée avec mon copain ou d'autres personnes et puis tout d'un coup je pense à maman et là c'est un ensemble de souvenir qui rejaissent et qui ne partent qu'après un certain temps. Je dois ajouter que depuis son décès, mon oncle, ma grand-mère sont décédés. Je me rend compte que je vis énormémént dans le passé car elle me manque beaucoup. J'essaye de réagir, de ne plus y penser mais alors je culpabilise car je me dis que j'ai oublié. Tout le monde m'entoure mais peu comprenne.
Pouvez me dire ce que vous en pensez. Merci
Bonjour Snoopy,
Vous êtes en deuil de votre maman et ce deuil peut parfois être long.
Je suis surpris que vous écriviez : «J'ai craqué, je ne voulais pas me montrer faible». Être ému, être triste, pleurer, ce n'est certainement pas un signe de faiblesse. C'est un signe que vous avez des émotions et que vous êtes humain.
En plus, vous avez à vivre les deuils de votre oncle et de votre grand-mère : c'est vraiment beaucoup en peu de temps !
Je vous en prie, Snoopy : arrêtez de vouloir réagir et de chercher à ne plus y penser ! Vous travaillez contre vous ! Je vous invite plutôt à vous abandonner à ce qui est là : la déprime, le manque, les souvenirs, et le reste. Pourquoi ne pas vous autoriser à vivre ce qui est là plutôt que de vous en détourner.
Parlez de votre mère aux membres de la famille qui l'ont connue, évoquez les moments privilégiés que vous avez eu la chance de passer avec elle. L'acceptation se fera plus aisément si vous reconnaissez les émotions qui sont présentes, sans les censurer.
«Faire son deuil» ou «accepter» ou «intégrer» ne veut pas dire «oublier ». Bien au contraire : cela veut dire reconnaître le caractère inévitable de la mort et cesser d'être dérangé.
Bonne chance, Snoopy !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue