Réponse à: Sandrine (choisir entre mari et famille)
Surnom: Sandrine
Pays: Canada
Âge: 30
Sexe: féminin
Bonjour, J`aimerais vous faire part d`un problème auquel j`ai à faire face présentement, qui transforme complètement ma vie, me rends malheureuse et qui remet en question la continuité de mon couple. Mon mari ayant un problème d`alcoolisme a fait depuis un certain temps un peu trop d `abus, travaillant lui et moi pour mon père dans un entreprise familiale depuis plus de 15 ans, ìl s`est engueulé avec mon père de manière très impolie et a refusé de retourner au travail, il n`acceptait pas que l`on m `avait confié de nouvelles tâches, il dit que je suis exploitée par eux, il ne fait que parler mal d`eux, je pense qu`il est jaloux, il n`accepte pas que je puisse réussir, j`étais très proche de ma famille et maintenant tout lien est coupé avec eux, je continue à les voir avec les enfants, il cherche toujours à les culpabiliser, il a oublié que mes parents ont toujours été très tolérant, mon père a des défauts c`est certain mais l `entreprise lui appartient et nous nous devons de respecter ses opinions.
Je ne comprends pas, ma famille était les seules personnes à nous fréquenter, il se met en chicane avec tout le monde, critique tout ce qui m `entoure, il y a quelques années j`ai fait un peu de bénévolat, il s`est joint à nous mais il a trouvé la manière de se faire tasser étant donné qu `il ne fait que " chercher des pouls". Jepense qu`il ne veut pas que je fréquente d`autres gens, il ne s`intéresse pas à ceux-ci. J`ai beaucoup de peines présentement à cause de ma famille, je me sens comme piégée entre ma famille et lui, je pense que j`aime encore mon mari mais toutes ces déceptions, son comportement avec d`autres, j`aimerais bien fréquenter d `autres couples, sortir et nous divertir mais il gâche toujours tout. Les enfants sont très peinés par son comportement et lui disent très régulièrement assez qu`il à peine à se faire respecter surtout après ses agissements de cet été. Il a arrêté de boire depuis plus de 4 mois maitenant mais il est toujours aussi agressif envers ma famille. Je ne sais plus quoi fa ire, j`ai bien essayé de lui en parler il se refuse à m `écouter, il dit que si je ne suis pas contente je peux toujours partir. Peut-être que je devrais le faire, il ne veut pas faire de concession, ni nous faire plaisir à moi et les enfants, il est très orgueilleux et d`après lui il n`a pas tort dans ses propos. Dois-je choisir entre mon mari et ma famille, je ne me sens pas bien du tout dans cette situation, j`ai beaucoup de peines et je me sens seule.....
Bonjour Sandrine,
Vous me semblez être dans une situation qui vous pèse lourd sur les épaules et sur le c ur depuis longtemps. Vous tentez de respecter les opinions de tous (votre mari, votre famille, vos enfants), vous voulez que tous soient heureux. Vous vous rendez évidemment malheureuse dans cette tâche puisqu'il s'agit d'une tâche impossible à accomplir, vous n'êtes pas responsable du bonheur des autres. Mais plus important encore, vous vous oubliez à travers tout ça. Vous vous demander si vous devez choisir entre votre famille et votre mari. Je vous suggère un troisième choix : vous-même.
Vous remettez en question la continuité de votre couple. Malgré tout ce que vous rapportez des comportements abusifs et irrespectueux de votre mari, vous croyez l'aimer encore. C'est fort possible, il a aussi de bons côtés aussi. Ce que je vous suggère, c'est de vous arrêter à ces pistes de réflexion : de quoi avez-vous besoin ? la relation que vous avez vous permet-elle de combler vos besoins ? de réaliser vos rêves ? cette relation est-elle équitable selon vous ? comment vous sentez-vous dans cette relation ? que recherchez-vous dans une relation ? vous aimez-vous assez pour prendre les décisions qui seront les meilleures pour vous ?
Ces questions peuvent aussi s'appliquer à votre famille.
Dernière chose : répondez avec votre c ur, il est le meilleur conseiller. Vous pouvez aussi chercher de l'aide professionnelle pour apprendre à vous écouter et voir plus clair dans cette situation. Vous vous sentiriez peut-être moins seule.
Je vous souhaite bonne chance Sandrine.
Stéphanie Deslauriers, Psychologue