Réponse à: PAPAYE (punition à la crèche)
Surnom: PAPAYE
Pays: France
Âge: 30
Sexe: masculin
Bonjour,
Notre fille de 3 ans est en crèche pour encore quelques mois. Elle fait des crises d'oppositions assez violentes chez nous et depuis peu à la créche. Nous essayons de ne pas répondre violemment à son obstination à ne pas nous écouter.
A la crèche l'éducatrice à par contre surréagit, à notre avis, a sa dernière crise en essayant de la calmer en lui mettant la tête sous un robinet d'eau.
Nous sommes choqués par cette réaction d'une personne travaillant habituellement avec des enfants.
Comment réagir face aux comportements de l'éducatrice, et qu'en penser ? Est-ce traumatisant pour notre fille (nous n'avons pas d'autre solution de garde pour l'instant).
Bonjour Papaye,
J'ignore évidemment la cause des violentes crises d'opposition de votre fillette de trois ans.
Mais quelle que soit la cause, lui placer la tête sous un robinet d'eau est un comportement sadique et irresponsable. Je suis convaincu que cette «solution» n'apporte rien de bon à votre fillette. Bien pire : ça lui enseigne que la violence est légitime !
Comment réagir face aux comportements de l'éducatrice ? Vous mettez « comportements» au pluriel ? Est-ce que vous sous-entendez qu'elle a fait ça plusieurs fois avec plusieurs enfants ? Avez-vous porté plainte à la direction de la crèche ? Avez-vous porté plainte à la police ? Je ne connais pas les lois françaises, mais la violence perpétrée envers les enfants est certainement punissable.
La moindre des choses serait d'exiger par écrit que cette éducatrice soit affectée à des tâches administratives, loin des enfants : son geste dénote un manque total de contrôle et de savoir-faire.
L'opposition des enfants envers les adultes engendre souvent de l'irritation chez ces derniers et c'est précisément ce qu'il convient d'éviter.
Durant ses crises d'opposition, votre fille a besoin d'écoute attentive et de reflets de sentiments. Elle a besoin d'être rassurée sur l'amour qu'on lui porte non pas avec des mots, le plus souvent inutiles dans ces circonstances, mais avec une attitude ouverte et aimante.
Essayez ceci : «Oui, tu es très en colère . je t'écoute . Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? . »
Bien à vous, Papaye !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue