Réponse à: PAPA INQUIET (fille de 7 ans anxieuse au moment d'aller au lit)
Surnom: PAPA INQUIET
Pays: Canada
Âge: 41
Sexe: masculin
Bonjour,
Je suis le père d'une charmante petite fille de 7 ans qui réussit bien à l'école, a une vie sociale normale pour une enfant de son âge (plusieurs amies qui l'adorent)et qui, la plupart du temps, respire la joie de vivre.
Cependant, depuis quelques mois, elle donne des signes d'anxiété désarmants pour ses parents au moment d'aller au lit. Soir après soir, elle est prise d'une peur maladive et elle pleure de manière incontrôlable quoi qu'on fasse pour tenter de la rassurer. Comme elle a toujours été une enfant facile et même très raisonnable, ce comportement nous étonne et nous ne savons plus très bien quoi faire. Les crises de larmes peuvent durer longtemps (parfois jusqu'à minuit)et elle ne s'endort que lorsque l'épuisement la gagne.
Pensez-vous qu'il ne s'agit que d'une phase qui passera, d'un manque d'attention (nous sommes pourtant très présents) ou que nous devrions consulter?
Merci!
Bonjour Papa-inquiet,
Le comportement de votre fille a de quoi étonner, en effet. Elle semble craindre quelque chose, le lit, le noir, la nuit, la solitude, un danger quelconque ? Je suis sûr que vous avez exploré toutes ces possibilités.
Vous avez tenté de la rassurer, c'est une bonne idée, mais avez-vous essayé de l'écouter ? Quand vous la rassurez, c'est vous qui parlez. Quand vous l'écoutez, c'est elle qui parle.
Que pensez-vous d'un simple reflet : «Tu sembles avoir très peur» ou « Tu pleures fort, je t'écoute» ou «Ça a l'air très difficile, je le vois bien». Le tout sans question ni interprétation. Ne lui présentez pas vos solutions, écoutez les siennes et, dans la mesure du possible, pliez-vous à ses préférences, mais surtout écoutez. Ecouter avec le c ur autant qu'avec les oreilles est une tâche difficile, surtout lorsqu'on est inquiet nous-même !
Si cette stratégie ne fonctionne pas, il serait certes une excellente idée de consulter un psychologue spécialisé en psychologie des enfants.
Bonne chance, Papa-inquiet !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue