Réponse à: NÉNUPHAR (borderline)
Surnom: NÉNUPHAR
Pays: Canada
Âge: 43
Sexe: féminin
Bonjour,
J'aimerais savoir si une personnalité limite(borderline) est considéré comme une maladie mentale ou un trouble de la personnalité? J'ai de la difficulté à faire la distinction entre les deux.
Ma psychologue m'a dit que j'étais personnalité limite, mais elle hésite à m'expliquer en quoi cela consiste. Il faut dire que j'ai la hantise d'être atteinte d'une maladie mentale comme ma mère.J'ai lu différents articles sur le sujet mais je ne comprends pas très bien. C'est pourquoi j'aimerais que vous puissiez me dire où classer la personnalité limite, dans des termes faciles à comprendre pour celles qui ne sont pas des professionnels.
Merci beaucoup.
Bonjour Nénuphar,
Votre question est intéressante en ce sens qu'elle permet de distinguer la «personnalité» du «trouble de la personnalité» et celui-ci de la « maladie mentale».
Qu'est-ce qu'une personnalité ? C'est une structure, c'est une organisation, d'un ensemble d'éléments à la fois cognitifs (les idées), émotifs (les émotions) et sensori-moteurs (les comportements) qui font partie de notre vécu. Cette structure est relativement stable dans le temps; elle affecte notre environnement et elle est affectée par lui et elle représente le fondement de notre individualité.
Qu'est-ce qu'un trouble de la personnalité ? C'est un mode d'organisation de la structure décrite ci-dessus qui est à la fois rigide et inadapté à l'environnement. Il en résulte une souffrance psychologique ou des difficultés dans le fonctionnement personnel, social, professionnel, ou les deux. Un trouble de la personnalité ne se limite pas à un épisode passager; il s'agit d'une dynamique installée à long terme.
Comme vous le voyez, vous pouvez avoir un style de personnalité limite sans avoir le trouble.
Un trouble de personnalité n'est pas une maladie mentale. Il s'agit d'une carence, d'une faiblesse de la structure psychique qui rend la personne qui en souffre plus vulnérable, plus fragile, plus sensible à certaines situations.
J'espère que ces quelques précisions vous seront utiles.
Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue