Réponse à: MIZER (vit un amour unilatéral)

Surnom: MIZER
Pays: Canada
Âge: 18
Sexe: masculin

Une drogue affective

Je suis amoureux d'une femme (18ans) qui ne s'intéresse visiblement pas à moi. Le problème est que je n'ai jamais vécu de relation amoureuse avant. Cette femme est aussi très affectueuse et moi très fragile à des témoignages d'affection qui, dans ma tête, était surtout réservées à l'être aimé.

Ce qui me met dans l'embarra, est que ces témoignages d'affection (étreintes, caresses rien de sexuel) me font du bien, me faisant ``gouter´´ à l'amour mais elles me sont aussi nocives, car c'est une torture de savoir que c'est une amie, et pas ma blone, qui me procure ce plaisir.

La relation que j'entretient avec elle est donc de l'amitié qui ne me contente pas étant donné que je voudrais de l'amour.

Je ne veux pas la perdre en me coupant d'elle mais ma relation avec elle prend des allures infernales: auto-mutilation, crise d'anxiété soudaine.

N'y aurait-il pas une manière d'atteindre un équilibre ?

Mizer

Bonjour Mizer,

Je crois comprendre que vous n'avez jamais exprimé votre amour à cette jeune femme de 18 ans. Il semble que ni l'un ni l'autre vous n'avez encore osé franchir le pas qui va des témoignages d'affection à la sexualité.

Timidité ? Peur de perdre l'autre ? Peur du rejet ? Peur de ne pas être à la hauteur ? Je vous propose ces quelques pistes de réflexion.

Qui fera un pas de plus la prochaine fois, soit par gestes, soit en paroles ?

Vos comportements d'auto-mutilation et de crise d'anxiété sont auto-destructeurs et peut-être commandés par de vieilles culpabilités non résolues. Une sorte de «punition» pour oser désirer ce qui semble inaccessible. Lisez bien la phrase suivante : «J'ai le droit de demander ce que je veux - au risque de ne pas l'obtenir». Comment cette phrase sonne-t-elle à vos oreilles ? Essayez de la répéter quatre ou cinq fois tout en respirant profondément et vous verrez si elle produit un effet. (Ce petit exercice est un test, et non une stratégie de changement.)

Si besoin est, faites-vous aider par un psychothérapeute qui vous guidera dans vos premiers pas.

Bonne chance, Mizer !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue